Les papes enseignent que « à la croix, Marie a sacrifié ses droits maternels ». Un enfant reçoit sa chair et son sang de sa mère ; sa vie est une continuation de la vie de la mère. Ses joies et ses peines sont les joies et les peines de la mère. Offenser l’enfant signifie offenser la mère. Faire du mal à l’enfant signifie faire du mal à la mère. Enlever la vie à l’enfant, c’est enlever à la mère le sens de sa vie.
Si cela est vrai pour la raison (par la foi), c’est tout aussi vrai pour la volonté de Marie, dans l’espérance. Les désirs les plus profonds du cœur de l’Immaculée (l’honneur, le bonheur et le bien de son Fils bien-aimé) sont offerts au Père dans le mystère de sa compassion, par un acte de confiance totale. Si nous réfléchissons au fait que notre raison d’être consiste dans la réalisation de nos désirs les plus profonds, alors nous pouvons comprendre quelque peu qu’à travers le sacrifice de ses désirs, Marie a connu la mort mystique la plus terrible : la mort par l’épée qui a transpercée les profondeurs de son âme, atteignant la division de l’âme et de l’esprit (He 4, 12). Tout en elle est détruit, immolé, offert au Père dans le sacrifice de Jésus lui-même. Par Marie, toute la nature humaine, avec ce qu’elle possède de plus profond et de plus personnel, est sacrifiée au Père pour sa gloire et le salut des hommes.
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