Qu’est-ce-que la Franc-Maçonnerie ?

Qu’est-ce-que la Franc-Maçonnerie ?

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Table des matières

  1. Définitions tirées du dictionnaire
  2. L’esprit maçonnique
  3. Des principes erronés et fondamentalement mauvais

1. Définitions tirées du dictionnaire

  1. Association internationale en partie secrète, de caractère naturaliste et philanthropique, dont les membres se reconnaissent à certains signes ou emblèmes. (Le Robert, édition de 1977)
  2. Association initiatique universelle, qui n’est pas secrète mais fermée, fondée sur la fraternité et visant à réunir les hommes par-delà leurs différences. (Larousse Compact 1992)
  3. Association internationale, de caractère mutualiste et philanthropique, de nature initiatique et ésotérique. (Le Robert, édition 2006)

Sans être complètes, ces définitions soulignent cinq caractères importants de la franc-maçonnerie :

– son côté naturaliste (ou rationaliste) ;
– son côté occultiste (de nature initiatique et ésotérique) ;
– son organisation internationale ;
– son aspect extérieur, souvent philanthropique ;
– son souci du secret

2. L’esprit maçonnique

  1. Pour les grades inférieurs c’est l’esprit des principes de 1789, qui ne font qu’appliquer à la vie sociale et politique une idéologie rationaliste, libérale, subjectiviste aboutissant à la divinisation de l’homme (idéologie des Lumières).
    Pour passer des grades inférieurs aux grades supérieurs, il est nécessaire que l’apprenti maçon soit initié. Initié à quoi si ce n’est à cet « autre esprit ? »
  2. Pour les grades supérieurs, il existe aussi une « doctrine secrète philosophique et religieuse introduite par les Rose-Croix gnostiques lors de leur fusion avec les maçons libres en 1717, doctrine qui n’est autre que la gnose :

« Il existe dans la FM une doctrine secrète philosophique et religieuse introduite par les Rose-Croix gnostiques lors de leur fusion avec les maçons libres en 1717. Cette doctrine secrète, ou gnose, est l’apanage exclusif de la FM des hauts grades. » Docteur Modiano et le rabbin Toaff, cité par Léon de Poncins – Christianisme et franc-maçonnerie (p. 157)

On constate ainsi la présence au sein de la maçonnerie de deux courants habituellement appelés “rationalisme” et “occultisme“. Le vocabulaire varie selon les auteurs. Au lieu de “rationalisme“, on parlera des “Lumières“, d’idées libérales. Au lieu d’ “occultisme“, on utilise les mots ‘illuminisme’, ‘mysticisme’, ‘gnose’. Mais il s’agit toujours des mêmes réalités.

Ce qui uni ces deux tempéraments, deux courants qui paraissent contradictoires et qui ne sont que complémentaires c’est le rituel. La large interprétation de celui-ci va du vague symbolisme rationaliste (le souvenir, la commémoration d’événements mémorables), à l’explication magique, psychique, et diabolique. Cette unité réelle résulte de la soumission des bas grades (rationalistes) aux grades supérieurs (où l’occultisme est de plus en plus développé). 

a. L’esprit rationaliste, libéral, subjectif du franc-maçon

        • en philosophie : un tour d’esprit anti-doctrinal (il n’y a pas de vérité objective universelle) ; Les Francs-Maçon appellent cela « La liberté de penser »
      • en religion : le naturalisme (refus radical de tout ordre surnaturel et révélé) et le refus pratique de toute transcendance, aboutissant au culte de l’homme ;
  • en morale : celle que l’homme se crée lui-même ou aujourd’hui Mai 1968

 

  • en politique : les principes de 1789, autrement dit ce qu’on appelait au XIXe siècle “les idées libérales”.

3. Des principes erronés et fondamentalement mauvais

Pour leur fonctionnement interne et leur action externe, les loges maçonniques appliquent des principes que résume la devise “Liberté, égalité, fraternité”. Trois mots-clefs qu’il faut évidemment comprendre ici dans le sens que leur donne la FM :

  • Liberté : il s’agit ici de la liberté de pensée. Elle est conçue comme une absence complète de lien à l’égard d’une vérité immuable, d’un ordre transcendant ; ce qui conduit au refus de se soumettre à l’ordre naturel et à l’ordre surnaturel ;
  • Egalité : association d’égaux, la société de pensée maçonnique refuse pour elle-même toute hiérarchie qui ne tiendrait pas ses pouvoirs de ces égaux ; elle tend à généraliser à l’extérieur l’application de ce principe, qui est à la base de la démocratie moderne ;
  • Fraternité : Dans le domaine des idées, s’il n’y a plus de vérité immuable s’imposant à tous, la fraternité exigera la soumission à l’opinion commune, sur laquelle aura été obtenue le consentement général.

Au sein de toute société fonctionnant selon les principes de liberté, égalité et fraternité (ainsi compris), se développera une double opération :

  1. Opération de réduction des idées à l’opinion commune ;
  2. Opération de sélection des hommes, éliminant les personnalités les plus indépendantes et poussant en avant les esprits brillants et superficiels.
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