Une vie mondaine et superficielle
L’un des miracles les plus célèbres du XIXe siècle, réalisé par Notre Dame de la Médaille Miraculeuse: le 20 janvier 1846 Notre Dame apparut au juif, Alphonse Ratisbonne et accomplit sa conversion en un instant.
Alphonse Ratisbonne était un homme de 27 ans plein de vie. En raison de sa confession juive, il détestait la religion catholique, ridiculisait ses dogmes et ses pratiques, se moquait de la Médaille Miraculeuse. Néanmoins, tout semblait lui sourire: il avait terminé avec succès ses études de droit, il était heureux d’être fiancé et entouré de nombreuses personnes riches, dont certaines étaient des banquiers de sa famille, qui lui promettaient une belle vie remplie d’amour et de bonheur. Pour se distraire, le jeune homme décida un jour de s’embarquer dans un voyage pour visiter quelques villes. Il exclut Rome, qu’il détestait parce que c’était le siège du pape et l’air y était considéré comme malsain.
Forcé par la Providence
Il était arrivé à Naples quand, poussé par une force secrète à laquelle il ne pouvait résister, il changea ses plans de voyage et réserva un billet pour la ville éternelle au lieu de Palerme ! Arrivé à Rome, il alla rendre visite à de nombreux amis célèbres, dont Théodore de Bussière, un fervent catholique. Il connaissait l’incrédulité de son ami, mais il réussi néanmoins à lui faire faire la promesse de recevoir la Médaille Miraculeuse et de prier quotidiennement la petite prière écrite dessus.
En l’acceptant, Alphonse a dit que c’était une occasion pour lui de se moquer des croyances insensées des catholiques avec ses amis. Mais Théodore de Bussière, inspiré par une profonde confiance, commença à prier avec sa famille pour la conversion de son ami juif.
Alphonse raconte le miracle
Le 20 janvier, les deux amis étaient sortis ensemble à Rome. Ils s’arrêtèrent devant l’église de Sant’Andrea delle Fratte. Tandis que le catholique se rendait à la sacristie pour y commander une messe de requiem, Alphonse préféra déa,buler pour regarder les précieuses œuvres d’art. Mais rien ne l’attira vraiment, bien que l’église présenta diverses œuvres de Bernini, Borromini et autres artistes célèbres.
Il était environ midi. L’église vide semblait abandonnée; un chien noir passa et disparut. Soudain; voici ce qu’il nous raconta lors de son témoignage sous serment dans le procès :
“Alors que je continuais dans l’église et que j’avais déjà rencontré les préparatifs funéraires, je ressentais un certain choc en moi. Mon regard était enveloppé d’un voile. Toute l’église était maintenant sombre devant moi, sauf une chapelle. C’était comme si toute la lumière s’était rassemblée en ce lieu. J’ai tourné les yeux vers la chapelle inondée de lumière et j’ai vu sur l’autel, debout, vivante, grande, majestueuse, belle mais belle et miséricordieuse, la Bienheureuse Vierge Marie, telle qu’Elle est représentée sur la Médaille Miraculeuse. Cette vue me força à m’agenouiller ; je tentais souvent de lever les yeux pour voir la plus sainte des vierges, mais le respect et l’éclat m’obligèrent à abaisser mon regard, sans me priver de connaissances claires. Je vis donc dans ses mains l’expression du pardon et de la miséricorde. Bien qu’elle ne m’ait pas parlé, je comprenais le terrible état dans lequel je me trouvais, la malice du péché, la beauté de la religion catholique. Pour le dire en un mot: j’ai tout compris. Je suis tombé en juif, et je me suis levé à nouveau en catholique !”
Après sa conversion, Alphonse Ratisbonne suivit l’appel de Dieu et devint prêtre. Il travailla comme missionnaire en Palestine, où il mourut en odeur de sainteté.
L’autel, lieu et place du miracle
Le 18 janvier 1848, l’autel sur lequel la Sainte Mère de Dieu apparut, fut consacré à saint Michel Archange et à la Sainte Vierge, avec le titre de la médaille commémorant la Médaille Miraculeuse que portait Alphonse Ratisbonne au moment de l’apparition. Le peuple romain, cependant, lui donna le nom de MADONNA DEL MIRACOLO, parce que la conversion a fait écho partout dans le monde.
De nombreux saints se sont rendus à Rome pour prier devant l’autel de l’apparition ou pour y offrir le Saint Sacrifice de la messe: Don Bosco, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus…etc. Un nom qu’il ne faut pas oublier en relation avec le miracle de la conversion est celui du Père Maximilien Kolbe, qui – encore séminariste à l’époque – eut sa première inspiration pour la fondation de la Milice Immaculée en écoutant l’histoire de la conversion de Ratisbonne. Le 29 avril 1918, nouvellement ordonné prêtre, il célébra sa première messe sur cet autel et, d’une manière spéciale, il demanda à la Bienheureuse Mère du Ciel de lui donner sa bénédiction pour l’œuvre de la M.I !
