Notre-Dame apparaît à la Cova da Iria pour rappeler au monde, que la « seule chose nécessaire », consiste à rechercher d’abord et plus que tout le royaume de Dieu et sa justice.
Cela signifie que nous devons rendre à Dieu ce qui lui est dû : tout honneur et toute gloire. Si sa majesté est offensée par l’orgueil de l’homme, alors la justice consiste en une réparation parfaite à sa majesté outragée, par la pénitence, l’expiation et tous les actes qui rétablissent l’ordre véritable. Quelle est alors la plus parfaite réponse que nous puissions faire, pauvres pécheurs confrontés à l’agonie de Notre-Seigneur et à sa cruelle passion ? Quel pourrait donc être ce parfait acte d’amour que Dieu nous demande dans son premier et son plus grand commandement ? Notre-Seigneur lui-même donne la réponse : « J’ai cherché la compassion, mais en vain, un consolateur, mais je n’ai trouvé personne ». La dévotion à son Cœur Sacré n’est rien d’autre qu’un acte de réparation et d’expiation, pour le consoler. Le cœur rempli d’amour dit à Notre-Seigneur : « Si partout où Vous frappez, personne ne Vous répond, si Vous êtes jeté hors de la société, des institutions, des familles et même de Vos propres églises, si Vous êtes seul et méprisé, Vous, le Créateur et Maître de tout, alors je souhaite Vous ouvrir grand mon cœur, Vous offrir réconfort et refuge, pour que Vous receviez un accueil, certes pauvre mais sincère, où Vous pourrez reposer Votre tête et trouver un lieu de repos. Plus ils Vous rejettent, plus je veux Vous recevoir ; plus ils Vous oublient, plus je veux me souvenir de Vous ; plus ils s’éloignent de Vous, plus je veux me tourner vers Vous ; plus ils méprisent Votre amour, plus je veux Vous honorer ; plus ils remplissent Votre âme de tristesse et de larmes, et plus je veux Vous consoler ! »
Notre-Dame a choisi les enfants de Fatima pour nous aider à comprendre la grandeur et l’importance de ces désirs du cœur. Le petit François n’était pas capable de mener la vie d’un missionnaire ou d’un moine contemplatif ; il ne pouvait qu’offrir ses simples prières et ses sacrifices, tout comme sainte Véronique ne put que présenter un linceul à Notre-Seigneur torturé et bafoué. Extérieurement ces choses ne sont rien, mais intérieurement il y a un geste suprême d’amour qui fit mériter à Véronique de devenir sainte et de voir le Christ souffrant imprimer son visage non seulement sur son voile, mais dans son âme même. Et qui, parmi nous, n’est pas capable d’imiter les simples actions d’un petit enfant pour consoler Notre-Seigneur et Notre-Dame ?
Parce que le monde nie la gloire et l’honneur qui sont dus à Dieu, il est nécessaire de faire acte de réparation. Cela se fait avant tout par l’amour, et le premier acte d’amour est d’être avec l’être aimé, de le contempler et de toujours vivre en sa présence. Le second acte d’amour est de réparer l’offense par un mouvement opposé. Il n’y a peut-être rien de plus touchant que le cœur reconnaissant d’un enfant qui veut donner de la joie à son père et à sa mère et qui les console avec un sourire et une flamme brûlante d’amour.
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