Le fruit du mystère : le don de soi à l’œuvre de la Rédemption
Il me semble que la Vierge Marie, qui se trouve près de la Croix, Notre-Dame de Compassion, Notre-Dame corédemptrice, invite chacun d’entre nous, chacune des créatures humaines qui naîtra en ce monde. Elle nous prend par la main en quelque sorte, pour nous conduire au Calvaire, pour nous faire participer aux mérites de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Si Notre Seigneur Jésus-Christ a donné son dernier souffle pour la gloire de son Père et pour le rachat des âmes, pour que l’Esprit-Saint puisse enflammer tous les cœurs et toutes les âmes de l’amour de la très Sainte Trinité, la très sainte Vierge Marie, Elle, n’est pas morte sur le moment, mais Elle a offert sa vie et Elle a souffert le martyre, puisqu’Elle est appelée Reine des Martyrs.
Au moment de la Passion, la très sainte Vierge est devenue la Reine des Martyrs, la Mère des Douleurs. Au moment où le cœur de Notre-Seigneur a été transpercé, le sien aussi a été transpercé par un glaive, comme le Lui avait annoncé le vieillard Siméon : « Tu auras ton cœur transpercé par le glaive» (Lc II, 35). La très sainte Vierge a souffert certainement une très grande douleur de voir son Fils dans l’état où L’avaient mis la flagellation, le couronnement d’épines, le percement des mains et des pieds, le coup de lance dans le cœur.
Elle a donc donné Elle aussi au Bon Dieu tout son sang, toute sa vie, tout ce qu’Elle avait, et en particulier son Divin Fils pour le rachat des âmes : Mère de miséricorde.
Que notre crucifix soit pour nous le livre de nos méditations parce que tout est résumé dans la Croix de Notre-Seigneur : sa divinité, donc le mystère de l’Incarnation, le mystère de la Rédemption, le mystère de la Trinité.
Extrait du livre Le rosaire avec Mgr Marcel Lefebvre, VIA ROMANA, 2017