Après la Résurrection de notre Bon Pasteur, les brebis souvent se repaissent dans les gras pâturages de leur Berger sans trop savoir comment poursuivre les efforts de carême et parfois même, se demandant s’il est nécessaire de les continuer…car après tout, ce n’est plus le carême ! c’est comme cela que le troupeau redescend à nouveau dans le ravin et entremêle son pelage dans les épines et les ronces, et s’éloigne des gras pâturages.
Alors, quelle nourriture choisir et où courir, chères brebis, afin de conserver notre toison toujours belle et étincelante de propreté ? La nourriture dont nous avons besoin nous est déjà familière puisqu’elle est la même que celle du Pasteur : faire la volonté du Père. Mais pour les brebis qui sont encore à la mamelle, courons vers la divine Bergère, vers l’Immaculée qui nous nourrira de la volonté du Père.
Cette volonté du Père, véritable nourriture substantielle est constituée d’un met exquis dont le Père Lui-même se délecte, à savoir, les vertus humbles et cachés. Oui notre Père, notre Bon Pasteur et notre divine Bergère aiment et chérissent les vertus humbles et cachées. Qu’est-ce-à-dire ?
Le degré de sainteté auquel nous sommes appelés ne s’acquiert non par des tourments intérieurs centré sur nous même, ni dans des quantités exorbitantes de prières, ni même dans des élans de générosité qui ne sont jamais sans trace d’amour-propre… non, la Sainteté, la perfection, Dieu lui-même ne s’atteint que par des moyens bien simples :
Écoute chère brebis, et vois ce que fit l’humble et divine Bergère de ton âme, la Très Pure et Toute Immaculée Vierge Marie lorsqu’elle fut sur la terre et entraîne-toi à l’imiter, à la suivre et à la poursuivre de tes désirs d’union :
Mémo pratique pour atteindre la perfection
1. Ne jamais dire un mot à ma propre louange.
2. Retenir souvent une parole, un geste, un regard : vaincre un mouvement d’empathie, écouter ceux qui m’ennuient…
3. Aimer le silence, aimer à passer inaperçu, ne jamais dire un mot inutile.
4. Être aimable d’une gravité douce et joyeuse, patient au point que nul ne s’aperçoivent que je fais acte de patience, patient au point que nul ne puisse lire sur mon visage si quelque chose me peine ou m’énerve.
5. Être si bon que rien ne puisse assombrir mon visage lorsque l’on me dérange.
6. Être si charitable que jamais la plus petite critique ne sorte de mes lèvres, que jamais je n’écoute avec satisfaction un mot piquant. Être charitable et bienveillant pour accepter les idées des autres, pour s’y ranger alors je pense autrement.
7. Être toujours prêt à pardonner, à oublier, à aider.
8. Être si simple que personne ne me remarque…
9. S’appliquer à bien faire, au moment présent, la chose qui m’occupe, comme si je n’avais qu’elle au monde, et puis pas d’inquiétude exagérée, ni empressement ou de précipitation qui font perdre la paix de l’âme.
10. Faire toute chose sans attachement en sorte que je puisse agir sans nuire à l’union divine et au repos du Pasteur :
11. Avoir un désir de mieux faire mais sans inquiétude ni trouble.
12. Pas de petite pratique maniérée mais un désir ardent et concret d’imiter le Pasteur dans ses humiliations et ses renoncements…
Le Bon Pasteur dit encore à une de ses brebis : « Fais peu de bruit en agissant, dis peu de paroles en parlant, soumets ta volonté chaque fois que tu peux le faire sans manquer aux devoirs, range-toi à l’avis des autres par condescendance…et persévère. »
La persévérance sera la pierre de touche de ta sainteté car il est difficile de poursuivre cette ascension vers le sommet de la montagne pour atteindre le pâturage le plus verdoyant. Car ce chemin est étroit et aussi parce que ces vertus si petites et si ignorées de tous, ne sont pas récompensées par quelque sorte d’approbation de la part des hommes.
Ave Maria