Le fruit du mystère : l’Espérance et le désir du Ciel
La vertu d’espérance est vraiment la vertu du pèlerin. Elle est la vertu de celui qui est en marche, de celui qui pense au but vers lequel il se dirige.
Cela devrait être naturel d’y penser. En effet, lorsque quelqu’un part en voyage, il n’a d’autre idée au cours de son expédition que d’arriver au but qu’il s’est proposé d’atteindre. C’est évident. Que penseriez-vous du voyageur à qui vous poseriez la question : où vas-tu ? s’il vous répondait : je ne sais pas, je n’y ai pas pensé. Si on demande à quelqu’un où il se dirige, il va de soi qu’il va répondre : je vais voir telle chose ; je vais rencontrer telle personne… Il pense régulièrement au but qu’il s’est fixé. Alors c’est un peu surprenant de voir que l’on ne pense pas, que l’on ne réfléchit pas, que l’on ne médite pas suffisamment sur le but vers lequel on se dirige. Ce serait tellement naturel d’y penser constamment, parce que nous sommes toujours en chemin.
Nous sommes des pèlerins du Ciel, nous sommes bien dans l’état de voyageurs, et par conséquent, nous avons à regarder le but vers lequel nous marchons.
La liberté consiste à se libérer des choses du monde pour s’attacher aux biens éternels (…) Le Bon Dieu nous a donné une âme qui a besoin des biens éternels. Alors, durant notre pèlerinage ici-bas, nous devons garder les yeux tournés vers le Ciel.
Extrait du livre Le rosaire avec Mgr Marcel Lefebvre, VIA ROMANA, 2017