Ecce Homo !

Ecce Homo !

Copie de 0000518 20240326 070814 0000Ave Maria !

Semaine Sainte 2024 – Ecce Homo, voici l’homme

Lorsque Pilate crut faire les présentations et me montrer dans l’état lamentable dans lequel les soldats m’avaient mis, cette clameur qu’il poussa à mes oreilles et qui retentit sous les voûtes du palais jusque dans ton siècle, ce cri, lui Pilate, n’en compris même pas le sens.

Ecce Homo.

Lui me présentait à la foule hurlante mais en réalité, c’était ce peuple que l’on me présentait, c’était mon bien et mon héritage ! Oui l’homme dans toute sa pauvreté était là, à mes pieds, comme des vagues mugissantes qui cherchaient à m’entraîner dans leurs flots et leurs tourbillons.

Ecce Homo

Nous voici devant Vous Seigneur, nous les grognards, les teigneux, les râleurs, les contestataires, les soupes-au-lait, les versatiles, les indécis, les tremblants et les peureux, les sanguins, les mélancoliques, les bilieux, les simples et les compliqués. Nous n’avons que Vous, Seigneur. Personne n’a voulu avant Vous, ni après Vous, nous laver de nos souillures. Personne n’a voulu nous soutenir ni nous redresser.

Ecce Homo.

Nous sommes là, nous aussi, les haineux, les envieux, les vicieux, les corrompus, les mauvais politiciens, les hérétiques, les scélérats, les assassins, les féministes et les révolutionnaires qui bouleversent l’ordre divin, les tortionnaires, les machistes, les traîtres, nous qui Vous avons refusé de toutes nos forces et qui ne voulons pas être sauvés car pour nous, la vie après la mort n’est que fadaises et moyen de manipulation des masses… Puis Vous avez trouvé une faille dans la dureté de nos cœurs, Vous avez fait intervenir Votre Mère et nous avons craqué…pardonnez nous nos offenses, nous vous en supplions.

Ecce Homo.

Nous sommes là, nous pour vous servir, à l’ombre de notre égoïsme, dans l’austérité apparente de la vie religieuse qui cache nos négligences, notre paresse, notre tiédeur. Nous Vous aimions et croyions vous aimer mais Votre Mère Seigneur nous a ouvert les yeux pour nous montrer dans quel gouffre abyssal d’orgueil et d’autosatisfaction nous nous étions fourvoyés ! Notre pureté angélique nous fut montrée toute tachée d’amour propre et de complaisance de soi, notre pauvreté fut démasquée et l’on vit cet attachement désordonné à ne pas être dérangé, au confort, à la routine, à toutes ces fausses excuses pour ne pas changer de vie. Et notre obéissance se dissipa et parut bien éphémère en face de la promptitude avec laquelle même les démons obéissent mieux à Satan que nous à nos supérieurs. Vous êtes notre nécessaire ! Venez-nous laver dans votre précieux Sang !

Ecce Homo.

Et nous Seigneur ? Pour nous surtout Ecce Homo, pour nous vos autres Vous-même ! Pour vos prêtres surtout ceux de notre siècle qui ont tout perdu et ont oublié le chemin de l’unique Pasteur. Nous avons été dévorés par le loup de l’orgueil et le renard du libéralisme et du modernisme nous a capturé dans sa ruse. Qui nous délivrera Seigneur si ce n’est Vous ?

Ecce vermis est et non homo. Voici un vers et non un homme

De toute la force infinie de son Cœur Sacré, le Seigneur Dieu de l’univers s’abaisse silencieusement devant cette foule compacte des hommes et des siècles. Il accepta de nous prendre tout un chacun sur ses épaules pour monter au Calvaire et payer le prix de notre rachat tant son Amour pour nous est profond, sincère et sans retour.

Ecce Agnus Dei. Voici l’Agneau de Dieu.

 

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