Fête de l’Assomption de Notre-Dame

Fête de l’Assomption de Notre-Dame

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Le dogme de l’Assomption au Ciel de Marie corps et âme, nous donne une indication importante sur le sens de notre vie dans notre retour vers Dieu.

 

 

Le matérialisme glorifie le corps dans son état actuel et lui promet son bonheur ici et maintenant, pourvu que l’on supprime ou même nie cette notion d’éternité. Cependant, la divine Révélation nous montre les corps avec leurs caractères transitoires et corruptibles, mais aussi également le but de la vie, à savoir « la résurrection de la chair et la vie éternelle ».

La rédemption du corps

Dans le monde matérialiste d’aujourd’hui, la vie du corps est devenue la plus importante et nous ne pouvons pas prétendre échapper à cette oppression des biens matériels parce que nous sommes les enfants de notre siècle. En effet, même si nous ne déifions pas notre corps, nous avons déjà pris l’habitude de rechercher trop souvent notre bonheur dans l’accomplissement de nos désirs et des envies de notre corps, afin d’atteindre un prétendu épanouissement et la paix du cœur. La douleur, la maladie et la mort montrent bien que ces promesses du monde matérialiste sont une cruelle illusion. Et cependant, l’homme aspire naturellement à la rédemption du corps.

À ce désir répond le dogme de l’Assomption de Marie au ciel, qui nous fait contempler son corps glorifié dans une beauté céleste et impérissable. Une telle glorification est également promise à notre corps, si seulement nous suivions le même chemin qu’elle. Le corps de l’Immaculée était entièrement guidé par la vie de son âme, c’est pourquoi il est également glorifié avec cette âme. Si le monde laisse le corps s’embourber dans le mensonge du naturalisme, conduisant ainsi l’homme au désespoir et à la ruine, l’Enfant de Marie en revanche est en mesure de comprendre son corps dans sa prédestination impérissable.

Le corps glorifié

La réalisation de ce désir ne tient pas seulement à une promesse solennelle, elle est déjà une réalité dans le corps glorifié de la Sainte Vierge.

Cette beauté inflétrissable du corps de Marie dans la gloire nous donne à la fois la véritable appréciation de la place notre corps dans notre vie quotidienne et nous pousse ardemment à prendre les moyens de partager cette beauté. Lorsque je suis convaincu de cette réalité surnaturelle je vais alors, en conséquence, en imprégner tous les domaines de la vie, ordonner ma vie à ces réalités, refuser à mon corps les chimères du monde présent et travailler à dominer mes passions endommagées par le péché originel, pour m’élever vers ma véritable destinée.

Ce corps se met alors au service de la vie spirituelle et accomplit ce pourquoi il fut créé : le temple du Saint-Esprit. Il en résulte une vision très positive mais toujours surnaturelle de la vie physique qui remplit l’homme d’une fraîcheur éternelle et d’une jeunesse spirituelle, dont il est fait mention au début de chaque Sainte Messe : « Je viendrai à l’autel de Dieu, à Dieu qui réjouit ma jeunesse – ad Deum, qui laetificat juventutem meam » (Ps 42).

Lorsque les années de la vieillesse arrivent et que l’homme souffre de plus en plus des infirmités et des difformités de son corps, ce dogme se présente devant lui comme une espérance brillante et un désir bientôt comblé : la place que le Seigneur nous a préparée au ciel n’est pas quelque chose d’abstrait, mais elle se dresse devant nous à travers la splendeur éternelle de l’Immaculée, qui est élevée au ciel. Nous y voyons déjà l’accomplissement de la parole du Seigneur : « Père, ceux que vous m’avez donnés, je veux que là où je suis, ils y soient avec moi, afin qu’ils voient la gloire que vous m’avez donnée » (Jean 17, 24).

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