Le Concile d’Ephèse Marie la Theotokos – Mère de Dieu

Le Concile d’Ephèse Marie la Theotokos – Mère de Dieu

Lettres de Saint Cyrille à Nestorius (430-431) lues au concile d’Ephèse et inclus dans les actes du Concilematernite divine 7

I – 1ere session du Concile, 22 juin 431 2ème lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius

L’Incarnation du Fils de Dieu

Canon 250
Nous ne disons pas en effet que la nature du Verbe par suite d’une transformation est devenue chair, ni non plus qu’elle a été changée en un homme complet, composé d’une âme et d’un corps, mais plutôt ceci : le Verbe, s’étant uni selon l’hypostase une chair animée d’une âme raisonnable, est devenu homme d’une manière indicible et incompréhensible et a reçu le titre de Fils d’homme, non par simple vouloir ou bon plaisir, ni non plus parce qu’il en aurait pris seulement le personnage ; et nous disons que différentes sont les natures rassemblées en une véritable unité, et que des deux il est résulté un seul Christ et un seul Fils, non que la différence des natures ait été supprimée par l’union, mais plutôt parce que la divinité et l’humanité ont formé pour nous l’unique Seigneur Christ et Fils par leur ineffable et indicible concours dans l’unité.

Ainsi, bien qu’il subsiste avant les siècles et qu’il ait été engendré par le Père, il est dit aussi avoir été engendré selon la chair par une femme, non point que sa nature divine ait commencé à être en la sainte Vierge, ni qu’elle ait eu nécessairement besoin d’une seconde naissance par elle après celle qu’il avait reçue du Père, car c’est légèreté et ignorance de dire que celui qui existe avant les siècles et est coéternel au Père a besoin d’une seconde génération pour exister,- mais puisque c’est pour nous et pour notre salut qu’il s’est uni selon l’hypostase l’humanité, et qu’il est né de la femme, on dit qu’il a été engendré d’elle selon la chair.

Canon 251
Car ce n’est pas un homme ordinaire qui a d’abord été engendré de la sainte Vierge et sur lequel ensuite le Verbe serait descendu, mais c’est pour avoir été uni à son humanité dès le sein même qu’il est dit avoir subi la génération charnelle, en tant qu’il s’est approprié la génération de sa propre chair.

C’est ainsi que nous disons qu’il a souffert et qu’il est ressuscité, non pas que le Dieu Verbe ait souffert en sa propre nature les coups, les trous des clous et les autres blessures (car la divinité est impassible, puisqu’elle est incorporelle); mais puisque le corps qui est devenu le sien propre, a souffert tout cela, on dit encore une fois que c’est lui (le Verbe) qui a souffert pour nous : l’Impassible était dans le corps qui souffrait Et c’est de la même façon que nous pensons au sujet de sa mort.

Car le Verbe de Dieu est par nature immortel, incorruptible, vie et vivifiant. Mais encore une fois puisque son propre corps a, par la grâce de Dieu, goûté la mort pour tout homme, comme dit Paul He 2,9, on dit qu’il a souffert la mort pour nous : non qu’il ait fait l’expérience de la mort en ce qui regarde sa propre nature (ce serait folie de dire cela ou de le penser), mais parce que, comme je l’ai dit à l’instant, sa chair a goûté la mort. Ainsi, sa chair étant ressuscitée, on parle de la résurrection du Verbe, non point que le Verbe soit tombé dans la corruption, non certes, mais encore une fois parce que son corps est ressuscité. …

C’est ainsi qu’ils (les saints pères) se sont enhardis à nommer la sainte Vierge Mère de Dieu, non que la nature du Verbe ou sa divinité ait reçu le début de son existence à partir de la sainte Vierge, mais parce qu’a été engendré d’elle son saint corps animé d’une âme raisonnable, corps auquel le Verbe s’est uni selon l’hypostase et pour cette raison est dit avoir été engendré selon la chair.

II – Anathèmes de Cyrille d’Alexandrie, joints à la lettre du concile d’Alexandrie, à Nestorius (3e lettre de Cyrille à Nestorius).maternite divine 4

L’union des natures dans le Christ

Canon 252
1. Si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel est Dieu en vérité et que pour cette raison la sainte Vierge est Mère de Dieu (car elle a engendré charnellement le Verbe de Dieu fait chair), qu’il soit anathème.

Canon 253
2. Si quelqu’un ne confesse pas que le Verbe issu du Dieu Père a été uni selon l’hypostase à la chair et qu’il est un unique Christ avec sa propre chair, c’est-à-dire le même tout à la fois Dieu et homme, qu’il soit anathème.

Canon 254
3. Si quelqu’un, au sujet de l’unique Christ, divise les hypostases après l’union, les conjuguant selon la seule conjonction de la divinité, de la souveraineté ou de la puissance, et non plutôt par la rencontre selon une union physique, qu’il soit anathème.

Canon 255
4. Si quelqu’un répartit entre deux personnes ou hypostases les paroles contenues dans les évangiles et les écrits des apôtres, qu’elles aient été prononcées par les saints sur le Christ ou par lui sur lui-même, et lui attribue les unes comme à un homme considéré séparément à part du Verbe issu de Dieu, et les autres au seul Verbe issu du Dieu Père parce qu’elles conviennent à Dieu, qu’il soit anathème.

Canon 256
5. Si quelqu’un ose dire que le Christ est un homme théophore et non pas plutôt Dieu en vérité en tant que Fils unique et par nature, selon que le Verbe s’est fait chair et a pris part de la même façon que nous au sang et à la chair, qu’il soit anathème.

Canon 257
6. Si quelqu’un dit que le Verbe issu du Dieu père est le Dieu ou le Maître du Christ et ne confesse pas plutôt que le même est tout à la fois Dieu et homme, étant donné que le Verbe s’est fait chair selon les Ecritures, qu’il soit anathème.

Canon 258
7. Si quelqu’un dit que Jésus en tant qu’homme a été mû par le Dieu Verbe et que la gloire du Fils unique lui a été attribuée comme à un autre subsistant à part lui, qu’il soit anathème.

Canon 259
8. Si quelqu’un ose dire que l’homme assumé doit être coadoré et coglorifié avec le Dieu Verbe et qu’il doit être coappelé Dieu comme un autre avec un autre (car chaque fois l’addition du mot ” avec ” forcera de concevoir la chose ainsi) et n’honore pas plutôt l’Emmanuel d’une seule adoration et ne lui adresse pas une seule glorification, selon que le Verbe s’est fait chair, qu’il soit anathème.

Canon 260
9. Si quelqu’un dit que l’unique Seigneur Jésus Christ a été glorifié par l’Esprit, comme s’il avait utilisé un pouvoir étranger qui lui venait de l’Esprit et qu’il a reçu de lui le pouvoir d’agir contre les esprits impurs et d’accomplir ses signes divins parmi les hommes, et ne dit pas plutôt que cet Esprit, par lequel il a opéré les signes divins, était le sien propre, qu’il soit anathème.

Canon 261
10. La sainte Ecriture dit que le Christ a été le grand prêtre et l’apôtre de notre confession de foi (voir He 3,1) et qu’il s’est offert lui- même pour nous en parfum d’agréable odeur au Dieu
et Père. Si donc quelqu’un dit que notre grand prêtre et apôtre n’a pas été le Verbe lui-même issu de Dieu quand il est devenu chair et homme semblable à nous, mais qu’il a été un autre proprement distinct de lui, un homme né de la femme ; ou si quelqu’un dit qu’il a présenté l’offrande pour lui-même et non pas plutôt pour nous seuls (car celui qui n’a pas connu la péché ne saurait avoir besoin de l’offrande), qu’il soit anathème.

Canon 262
11. Si quelqu’un ne confesse pas que la chair du Seigneur est vivifiante et qu’elle est la propre chair du Verbe issu du Dieu Père mais prétend qu’elle est celle de quelqu’un d’autre, distinct de lui et conjoint à lui selon la dignité ou qu’il a reçu seulement l’habitation divine ; et s’il ne confesse pas plutôt qu’elle est vivifiante, comme nous l’avons dit, parce qu’elle a été la propre chair du Verbe qui a le pouvoir de vivifier toutes choses, qu’il soit anathème.

Canon 263
12. Si quelqu’un ne confesse pas que le Verbe de Dieu a souffert dans la chair, qu’il a été crucifié dans la chair, qu’il a goûté la mort dans la chair et qu’il a été le premier-né d’entre les
morts, en tant qu’il est la vie et vivifiant comme Dieu, qu’il soit anathème.

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