Le mystère de l’Immaculée conception

Le mystère de l’Immaculée conception

sassoferrato madonna in prayer 1Le 8 décembre 1854, le Pape Pie IX proclamait le dogme de l’Immaculée Conception, « la doctrine qui tient que la Bienheureuse Vierge Marie, au premier instant de sa conception, a été, par une grâce et une privilège singulier du Dieur tout-puissant, en vue des mérites du Christ Jésus, Sauveur du genre humain, préservée de toute tache de la faute originelle ».

Si donc l’Immaculée Conception consiste essentiellement dans l’absence du péché originel et la possession de la grâce sanctifiante dès le premier moment de l’existence de Marie, il s’en faut qu’à ce moment son âme fut seulement ce qu’est l’âme d’un petit baptisé. D’abord, cette grâce initiale fut d’une telle plénitude qu’elle dépasse la grâce de tout autre saint.

Puis, avec cette grâce initiale, furent accordées à Marie une multitude d’autres faveurs. Ce fut, en premier lieu, la possession de l’intégrité accordé au premier homme, et par suite, l’absence des blessures du péché originel.

En Marie, il n’y eut jamais de concupiscence. Cette « loi du péché », que Saint Paul se plaignait de trouver dans ses membres, qui le portait vers le mal qu’il ne voulait pas et l’empêchait de faire le bien, qu’il voulait ; cette loi qui nous fait, comme lui, gémir de tant de faiblesses, de tentations, de troubles et de luttes, n’existait pas pour Marie. En elle, tout fut ordre, harmonie et paix divine.

En l’Immaculée, jamais d’ignorance morale ou religieuse qui eût été un désordre. Elle ne savait pas tout, n’étant pas infinie, mais elle savait toutes les choses qu’il lui convenait de savoir, en particulier tout ce qu’il lui était nécessaire ou utile de connaître pour éviter toute erreur de conduite et pour toujours plaire à Dieu le plus parfaitement possible. Et son intelligence était douée d’une puissance de pénétration, surtout pour les vérités divines, qui lui permettait d’entrer plus avant dans les mystères éternels qu’aucune intelligence créée hormis celle de Notre-Seigneur.

Jamais de déséquilibre dans la sensibilité. Elle aimait avec une tendresse et une suavité, et, en même temps, avec une ardeur et une véhémence supérieures aux amours les plus doux ou les plus forts qui aient jamais brûlé dans un cœur humain ; et cependant, à aucun moment son affection ne prévenait ou ne troublait la raison ou la grâce.

Jamais de faiblesse, d’hésitation ou de déviation de la volonté. La Toute-Pure voulait toujours le Souverain Bien et lui seul, et le voulait plus suavement que la plus tendre des créatures, et plus fortement que tous les saints et tous les martyrs.

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