Le mois d’octobre est tout particulièrement consacré au rosaire, qui nous attire vers les mystères de la vie de l’Homme-Dieu et sa Mère. Alors approchons-nous de cette source de la grâce qui nous permettra de comprendre comment vaincre les ennemis de nos âmes, et de vivre selon la volonté de Dieu dans notre existence, chaque jour. Pendant ce mois, nous présenterons de petits extraits du livre Le rosaire avec Mgr Marcel Lefebvre, qui nous rappelle bien que, si nous voulons approcher de Jésus, il nous faut aller à notre Mère du Ciel, qui nous fera aimer son Fils comme Elle-même L’a aimé et comme Elle-même L’a servi.
PREMIER MYSTÈRE JOYEUX : L’ANNONCIATION
Le fruit du mystère : l’humilité
En raison du degré incommensurable d’abaissement du Verbe fait chair, nous demandons au cours de ce mystère la vertu d’humilité.
Le fiat de Marie
Le Seigneur a mis des siècles à préparer le fiat de Marie. Toute l’histoire du peuple élu prépare cette créature exceptionnelle qui sera la véritable arche d’alliance. (…)
L’Eucharistie, fruit du fiat de Marie
On ne peut pas penser à l’Eucharistie sans penser à la très sainte Vierge Marie, car si la Vierge Marie n’avait pas prononcé son fiat, nous n’aurions pas non plus la sainte Eucharistie. C’est parce qu’Elle a prononcé son fiat que nous avons aujourd’hui la joie, le bonheur de posséder Notre Seigneur Jésus-Christ dans nos tabernacles et sur nos autels. Demandons donc à la très sainte Vierge Marie de nous donner cette charité qu’Elle a si bien admirée dans son Fils Jésus.
Jésus, modèle d’humilité
S’il est vrai que Notre-Seigneur a exprimé tellement d’hommages et de reconnaissance vis-à-vis de son Père pour la raison qu’Il lui doit tout, combien nous, à plus forte raison, devrions-nous être dans ce sentiment continuel de devoir tout à Dieu ! Nous devons, par notre intelligence et notre volonté, nous soumettre à Dieu comme Jésus l’a fait à l’égard de son Père, mais avec encore davantage de motifs, étant donné notre petitesse et notre insignifiance par rapport à Notre-Seigneur. Si Notre-Seigneur ne pouvait pas faire autre chose que de vouloir ce que Dieu voulait, Il avait cependant deux volontés distinctes. Il avait une volonté divine et une volonté humaine. Il est évident qu’il ne pouvait pas y avoir la moindre opposition entre les deux volontés. La volonté humaine de Notre-Seigneur a toujours été pleinement soumise à la volonté divine. Eh bien ! nous devons soumettre à notre tour notre volonté humaine à la volonté divine. Malheureusement notre volonté peut, par une défaillance de notre liberté, se séparer. S’opposer même à la volonté de Dieu. Chose incroyable, mais c’est malheureusement comme cela ! Alors, en méditant sur l’attitude de Notre-Seigneur vis-à-vis de son Père, nous devons essayer d’y trouver le modèle de nos actions, de notre activité.
Extrait du livre Le rosaire avec Mgr Marcel Lefebvre, VIA ROMANA, 2017