L’enfance du Père Maximilien Kolbe

L’enfance du Père Maximilien Kolbe

La famille

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Raymond (Rajmund) Kolbe est né dans une famille modeste de la petite ville polonaise de Zduńska Wola, non loin de Łódź, le 7 janvier 1894. Il était le deuxième de cinq enfants, dont deux des plus jeunes décédèrent peu après leur naissance car la situation familiale était dure et pauvre. Francis (Franciszek) était le premier-né, puis Raymond (Rajmund), puis Joseph (Józef). Walenty et Anthony (Antoni) sont les deux garçons morts encore petits.

Malgré ces épreuves les parents, Julius (Juliusz) Kolbe et Mary (Maria) Dąbrowska, qui avaient grandi dans cette ville et étaient imprégnés de la forte foi caractéristique des polonais, ont accepté la volonté de Dieu et se sont efforcés de faire de leur mieux pour leurs fils restants. Marie et Julius ont donné un excellent exemple à leurs enfants, en rejoignant tous les deux le Tiers-Ordre franciscain et c’est dans cet environnement que le jeune Raymond a été imprégné, dès tout petit, de l’importance de la religion dans notre vie sur terre. Cependant, Maximilien comme tout un chacun, avait le péché originel et celui-ci se manifestait chez lui par beaucoup d’amour-propre, de l’obstination et de l’audace pour lesquels il devait s’attendre à être corrigé.

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Maison natale avec Maria Kolbe, Mère de François, Raymond et Joseph Kolbe. Le père Monsieur Julius Kolbe étant décédé, nous n’avons pas de photo.

La famille s’agrandissant, elle avait besoin de plus d’espace que leur appartement ne pouvait le permettre et il devint nécessaire de déménager à Pabianice, où Julius put finalement ouvrir un magasin et louer un terrain pour une petite exploitation, Quant à Marie, elle obtint du travail comme sage-femme, tout en aidant Julius dans sa boutique et s’acquittant de sa mission de maman et de femme au foyer.

L’école

Le moment étant venu pour leurs trois fils de commencer leur scolarité, et Jules et Marie les confient au Père Włodzimierz Jakowski, afin qu’ils reçoivent une solide formation et instruction religieuse. L’amour-propre de Raymond se manifestait de façon étrange en effet, lorsqu’il avait fait quelque chose pour lequel il savait qu’il méritait d’être puni, non seulement il l’admettait, mais il allait chercher le bâton pour que sa mère ou son père puisse administrer sa punition, puis, sans se plaindre – éprouvant même de la reconnaissance pour sa punition – il reprendrait à nouveau l’activité pour laquelle il venait d’être réprimandé. Ce n’était en aucun cas banal chez un jeune garçon.

Un évènement mémorable

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C’est dans l’église Saint-Matthieu de Pabianice que le jeune Raymond Kolbe eut la vision de Notre-Dame lui offrant deux couronnes.

En 1904, alors qu’il avait dix ans, le jeune Raymond eut une expérience qui allait transformer sa vie.

Un jour, après une espièglerie d’enfant qui déplut à sa mère, celle-ci lui dit : « Mon petit Raymond, qui sait ce que tu vas devenir ? » Puis, elle ne pensa plus à sa question, mais pour Raymond, cette question de sa maman a provoqué un changement radical dans sa conduite. Il devint soudainnement très sérieux et son comportement n’était plus le même ! D’une certaine manière, il était devenu plus âgé que son âge. Souvent aussi il pleurait pendant ses prières. Craignant pour sa santé, sa mère le pressa de s’expliquer en disant : « Tu devrais tout dire à ta mère. »

Sa mère a reçu son explication mais n’en a parlé à personne sauf à Julius son époux et ce n’est qu’après la mort de Raymond qu’elle le révéla aux frères franciscains dans une lettre datée du 12 octobre 1941. Voici ce que sa lettre disait sur la façon dont il racontait son expérience :

« Tremblant d’émotion et les larmes aux yeux, il dit : « Mère, quand tu m’as grondé, j’ai beaucoup prié Notre-Dame pour me dire ce que je deviendrais. Plus tard, quand j’étais à l’église, je l’ai encore priée. Alors la Madone m’est apparue, tenant deux couronnes dans ses mains. L’une était blanche et l’autre rouge. Elle m’a regardé avec affection et m’a demandé laquelle des deux couronnes je voulais. Le blanc signifiait que je resterais pur et le rouge signifiait que je serais un martyr. J’ai répondu que j’acceptais les deux. Puis la Madone m’a regardé gentiment et a disparu. »

Le devoir d’état bien fait, premières marches vers la sainteté

Sa mère savait par le changement qui s’était opéré en lui qu’il disait la vérité, et elle a dit que son acceptation des deux couronnes l’avait préparée à ce qui devait arriver plus tard. Raymond est devenu une aide précieuse à la maison, entreprenant toutes sortes de tâches pour aider pendant que ses parents étaient loin de la maison pour gagner leur vie – récurer et balayer, préparer et cuisiner la nourriture, faire la lessive, faire les lits – et tout cela avec la plus grande diligence et obéissance, et dans un esprit de service. Parfois, il allait même aider sa mère dans le magasin.

La Providence veille

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Le temps passe et les jours d’école ont pris fin. Les pensées de Julius et Marie se sont tournées vers la future carrière de leurs trois fils. Bien qu’ils aient eu connaissance de la visite que Raymond avait reçue de la Bienheureuse Vierge Marie, il ne leur est pas venu à l’esprit que Dieu avait ses propres pensées à ce sujet. Les parents proposent à François, leur premier-né, de poursuivre son éducation en vue d’entrer dans le sacerdoce ; Raymond, qui avait été un assistant si volontaire, devait suivre les traces de son père car il n’y avait pas suffisamment de fonds pour soutenir sa poursuite d’études formelles, et il se peut qu’il en ait été de même pour le troisième fils.

Néanmoins, au fond d’eux-mêmes, Julius et Marie savaient que ce n’était pas la vocation de Raymond de se lancer dans le commerce. Voici comment Dieu leur a fait voir que leur incertitude était fondée.

Lorsque Raymond fut envoyé à la pharmacie pour acheter du Foenum Graecum, le Dr Kotowski fut intrigué qu’un jeune paysan soit capable de prononcer le nom de la composition médicinale sans se tromper. Petit à petit, grâce aux explications de Raymond, il en apprit un peu plus sur la situation familiale insuffisante pour lui permettre de faire des études.

Cela incita le docteur à offrir ses services comme précepteur en disant : « Écoute, mon garçon, tu viens tous les jours chez moi et je te donnerai ta scolarité gratuitement. Je te préparerai et tu passeras les examens avec ton frère à la fin de l’année scolaire. »

Raymond fut ravi de cette grâce qui lui était offerte et de pouvoir revenir aux aspirations de pureté et de martyr que l’Immaculée lui avait laissée entrevoir lors de l’apparition. Il se consacra de tout son cœur à ses études avec le bon docteur. Le résultat fut qu’il fut promu avec son frère aîné Francis aux examens d’état.

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