La vie du Christ a été un tissu ininterrompu de douleurs auquel Marie était étroitement liée. David décrit l’âme du Christ comme « immergée dans la boue des profondeurs » du péché de l’homme où il n’y a pas de fondement dans la vérité divine ni de fermeté dans la loi divine (Ps 68, 3).
Ce que nous contemplons de la vie de Jésus Christ, nous pouvons le comprendre aussi de sa Mère.
C’est donc ainsi que nous voyons la première résurrection de Marie, car morte au monde, elle a vécu avec le Christ. Morte à tout réconfort, affligée avec l’Homme de douleur, Elle a cru fermement qu’Il était le « Dieu des vivants et non des morts ». Morte à toutes les choses du monde, elle possédait déjà la vie éternelle promise par son Fils, au milieu des tempêtes qui l’entouraient. Elle y croyait, bien qu’elle ne puisse trouver de réconfort en aucune créature, ni même en Dieu lui-même, car il devait être crucifié. Cette première résurrection de Marie vient de l’espoir divin de la future résurrection de son Fils qui ne quitta jamais son âme. Elle était la Mère « qui se tenait près de la Croix de Jésus ».
La seconde résurrection de Marie a été la transformation de son âme de douleur en un océan de béatitude par la présence du Sauveur ressuscité lors de sa réconfortante visite à sa mère à l’aurore de sa résurrection. Cette contemplation de sa beauté, rehaussée par la Résurrection, a transformé l’amertume de la douleur en une consolation si puissante qu’elle en a fait la Mère de la Miséricorde, la Consolatrice des Affligés et le Secours des Chrétiens. Son âme devint capable de consoler les malheurs de milliards de pécheurs. Elle est ainsi devenue la Médiatrice de notre propre résurrection spirituelle, par laquelle nous vivons dans cette vallée de larmes et menons les combats de la vie sans répit.
La troisième résurrection de Marie est encore à venir. Ce sera le moment où les grandes douleurs de Son Cœur Immaculé seront transformées par le triomphe du Christ et de son Église. Marie, qui règne glorieusement au ciel avec le Christ, vit encore dans l’espérance de cette future résurrection. Elle considère les peines de ses serviteurs sur terre comme les siennes. Leurs travaux pour l’avènement du Royaume du Christ sont inspirés par la Reine des Cieux.
En pratique, faisons tout à la lumière de cette Résurrection finale, qui est le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Prenons tous les moyens légitimes pour faire connaître et aimer Marie autour de nous, notamment en distribuant des médailles miraculeuses et en les faisant suivre de nos prières. Ave Maria !