Lettre du Modérateur national N 15 – “Moi indigne pécheur…”

Lettre du Modérateur national N 15 – “Moi indigne pécheur…”

chevalier magasine N14 Castelain

Dieu n’a accordé la grâce de l’Immaculée Conception qu’à une seule créature : sa Mère, la Vierge Marie. Le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, déclarait infailliblement :

« Pour l’honneur de la sainte et indivisible Trinité, pour l’honneur et la gloire de la Vierge Mère de Dieu, pour l’exaltation de la Foi catholique et l’accroissement de la religion chrétienne, par l’autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et la Nôtre, Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, dans le premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulières du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles. C’est pourquoi, s’il en était, ce qu’à Dieu ne plaise, qui eussent la présomption d’avoir des sentiments contraires à ce que nous venons de définir, qu’ils sachent très clairement qu’ils se condamnent eux-mêmes par leur propre jugement, qu’ils ont fait naufrage dans la foi et que, de plus, par le fait même, ils encourent les peines portées par le droit s’ils osent manifester par parole, par écrit ou par quelque signe extérieur, ce qu’ils pensent intérieurement »

(Dumeige, Foi Catholique, Édition de l’Orante, 1961, n° 397).

Nous avons bien lu : l’Immaculée Conception est « une grâce et une faveur singulières » propres à la très sainte Vierge Marie. Professer l’Immaculée Conception met immédiatement, par contraste, en lumière le début du deuxième paragraphe de la consécration à l’Immaculée du Père Kolbe : « Moi, N. indigne pécheur ». Le Père commente : « Nous reconnaissons, à ce moment, ne pas être immaculés comme Elle, mais pécheurs ».

En effet, « Personne d’entre nous, dit-il, ne pourrait affirmer avoir vécu jusqu’à ce jour sans commettre aucun péché, mais nous nous sentons au contraire coupables de beaucoup d’infidélités ».

Il poursuit : « Nous nous disons aussi indignes, car, en effet, entre un être non contaminé et un autre défiguré par le péché, il y a, en un certain sens, une différence infinie. Donc, en toute vérité, nous nous reconnaissons indignes de nous adresser à Elle…» Et pourtant, beaucoup affirment ne pas « avoir de péchés »… Ils ne sont pourtant pas « l’Immaculée Conception »…

La pratique quotidienne de l’examen de conscience du soir est décisive pour voir notre indignité… Demandons à l’Immaculée la grâce de bien voir nos péchés, de bien voir que nous sommes indignes et que nous sommes de pauvres pécheurs. Car la Miséricorde de Dieu n’est promise qu’à la misère humaine.

Abbé Guy Castelain+

Extrait de la Revue.

Télécharger la Revue complète

Drucke diesen Beitrag