Lettre du Modérateur national N 18 – Le Père Maximilien Kolbe, maximaliste…

Lettre du Modérateur national N 18 – Le Père Maximilien Kolbe, maximaliste…

Après s’être constitués « bien » et « propriété » de l’Immaculée, nous demandons à la Vierge de faire de nous tout ce qui Lui plaît :

« Daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre bien et votre propriété ; faites ce que Vous préférerez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. »

Le Père Kolbe commente : « Ici nous Lui confions tout notre être, toutes les facultés de l’âme, c’est-à-dire l’intelligence, la mémoire et la volonté ; toutes les facultés du corps, c’est-à-dire les sens, et chacun en particulier, les forces, la santé ou l’infirmité ; nous Lui confions toute notre vie avec toutes ses faces plaisantes, tristes ou indifférentes. »

Mais, il y a plus selon le Père Maximilien (qui porte bien son nom puisqu’il est maximaliste) : « Nous Lui confions notre mort, en quelque moment, lieu ou circonstance qu’elle puisse nous arriver. Nous Lui confions jusqu’à notre éternité. Et même, nous avons la ferme espérance que seuls au Paradis nous pourrons Lui appartenir de façon incomparablement plus parfaite. De cette manière nous formulons le désir et la prière qu’Elle nous permette de devenir toujours plus parfaitement consacrés à Elle sous tous les rapports. »

Une remarque : dans son désir de ne rien oublier, il oublie cependant de parler d’un aspect essentiel de la consécration totale à Marie selon Montfort dont il est
le disciple : il semble oublier le « formel » de la consécration mariale montfortaine : « Je Vous choisis aujourd’hui, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et Maîtresse. Je Vous livre et consacre, en qualité d’esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, Vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. »

À vrai dire, il n’est pas le seul à omettre ce principal. D’autres noms peuvent être cités de saints hommes dont la consécration mariale présente la même caractéristique : le Père Valet, fondateur des Coopérateurs Paroissiaux du Christ-Roi, le cardinal Mercier, qui a pourtant étudié Montfort à fond, Franck Duff, qui se rattache aussi à Montfort, dans sa promesse légionnaire. Quelle en est la raison ? Cela pourrait venir du fait que ces autres dévots de Marie se sont cantonnés au stade de la formulation implicite ou, encore, sans négliger cet aspect, qu’ils se sont placés à un autre point de vue, comme celui de l’apostolat dans le cas du Père Kolbe. Mais « quand cela va sans dire, cela va mieux en le disant ». C’est pourquoi la consécration mariale montfortaine peut soit préparer soit approfondir celle du Père Kolbe.

Abbé Guy Castelain+

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