Quand il parlait de la Très Sainte Vierge Marie, Mgr Lefebvre aimait souvent la décrire comme « miroir du Christ ».
« Et ce Cœur est très unique en son ordre et en l’excellence de ses perfections, surpassant en puissance, en sagesse, en bonté, en miséricorde, en piété, en amour, en charité et en toutes sortes de vertus et de qualités éminentes, tous les cœurs parfaits des hommes et des Anges »
L’unité de Dieu est présentée ici surtout du point de vue de sa transcendance absolue, de sa plénitude et comme source de tout bien. Tous les êtres existants sont comme de nombreux rayons provenant d’une seule source de lumière.
Chaque chose et chaque être qui ont été et qui ne seront jamais, émanent de Dieu. Toute chose subsiste en Lui et par Lui car Il est la source de tout, toute chose trouve en Lui sa cause et sa fin.
Or, la Sainte Vierge est le plus beau reflet de ce « tout et un » de Dieu. Dépassant toutes les perfections des saints et des anges, elle les contient en quelque sorte toutes dans son Cœur. C’est pourquoi elle est appelée par l’Ange : gratia plena – pleine de grâces.
« Ce Cœur unique n’a jamais eu qu’un seul amour, qui est le très pur amour de Dieu. Il n’a jamais souffert en soi la multiplicité des pensées superflues, des désirs inutiles et des affections vaines qui remplissent et divisent ordinairement les misérables cœurs des enfants d’Adam ; mail il n’a jamais eu qu’une pensée, qu’un dessein, qu’une volonté, qu’une affection, qu’une intention et qu’un très seul désir : à savoir, de plaire à Dieu et de faire en tout et partout sa très adorable volonté. »
Voilà un autre aspect de Marie, « miroir de l’Unité divine » : suite au péché originel, les hommes portent en eux-mêmes la division. Car le péché et ses conséquences ont fait perdre à l’homme l’unique but de sa vie, donc les pensées et vouloirs sont éparpillés et vont dans tous les sens.
En Elle, tout au contraire, tout est uni, car intelligence, volonté, désir du cœur, corps et âme, se dirigent entièrement et exclusivement vers le même et seul but : l’amour de Dieu.
Que par elle, nous aussi soyons toujours plus déterminés de réfléchir dans nos âmes celui qui est « seul saint, seul Seigneur, seul Très-Haut, Jésus-Christ ».