Voici une communication que le père Alabel reçut en 1836 et qui lui confirmait une fois de plus, l’apparition qu’avait eu sœur Catherine. Cette vision fut donnée à une religieuse en Suisse qui avait déjà été prévenue de beaucoup de grâces extraordinaires.
Chercher Dieu par Marie
« Le 17 août 1835, premier jour de la retraite de cette religieuse, celle-ci, fut comme ravie après la sainte communion et vit Notre-Seigneur, assis sur un trône de gloire tenant en main un glaive.
- « Où vas-tu et que cherches tu ? lui demanda-t-il.
- O Jésus lui répondi-t-elle, Je vais à vous et c’est vous seul que je cherche.
- Où me cherches, tu, en quoi et par qui ?
- Seigneur, c’est en moi que je vous cherche dans votre sainte volonté et par Marie. »
Ici, Notre-Seigneur disparut et la religieuse revenue à elle-même réfléchissait sur les paroles du Sauveur, lorsque lui apparut, la très sainte Vierge, toute resplendissante et toute débonnaire. Elle tenait en main une médaille où était gravée son effigie avec l’inscription « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Et des faisceaux de rayons sortaient de ses mains.
- « Ces rayons, lui dit Marie, sont les symboles des grâces que j’obtiens aux hommes. »
Et elle retourna la médaille où la religieuse vit la lettre M surmontée d’une petite croix et au-bas les saints Cœur de Jésus et de Marie.
- « Porte cette médaille, lui dit alors la reine des cieux et tu jouiras de ma protection toute spéciale : aie soin que tous ceux qui se trouvent dans quelques besoins la porte aussi, qu’on s’efforce de la leur procurer. Prépare toi car je te la mettrai moi-même à la fête de mon bien-aimé serviteur Bernard ; Aujourd’hui, je la laisse dans tes mains. »
Prendre soin de sa Médaille
La Sainte Vierge lui reproche ensuite d’avoir laissé égarer cette médaille et de ne s’être pas mis en peine de la chercher. La religieuse avoue en effet qu’elle lui avait été donnée dans le mois de juillet et que, l’ayant perdue, elle n’avait pas pensé à la chercher parce qu’elle l’avait regardée comme une médaille ordinaire, ne connaissant nullement ni son origine ni ses effets avant cette vision ; ce que le supérieur de la Communauté atteste et certifie lui même…
La très sainte Vierge remplit sa promesse et le 20 du même mois, en la fête de Saint Bernard, elle lui mit au cou la médaille qu’elle lui avait déjà mise entre les mains. Il lui fut recommandé en même temps de la porter avec respect, de réciter souvent l’invocation et de s’appliquer à la pratique des vertus de Marie immaculée.
On juge l’arbre à ses fruits
Pendant sa retraite du mois d’août 1836, elle vit tous les jours la médaille comme suspendue dans les airs. D’abord, elle lui apparaissait très élevée, brillante par moments, comme le soleil ; et puis, comme l’or pur ; ensuite moins haute et seulement comme en argent ; enfin fort près de la terre et simplement comme en cuivre. La religieuse était dans l’admiration, sans cependant comprendre ce que signifiait la représentation de ces diverses médailles jusqu’à ce que, pendant l’Office des Vêpres, elle reçut l’explication.
Une voix pleine de douceur qu’elle ne put pas reconnaître, lui demanda qu’elle était celle des médailles, qu’elle préférait. Elle répondit que c’était la plus brillante. Et la même voix, la félicitant du choix qu’elle avait fait, lui dit que
- La médaille brillante comme le soleil était celle des chrétiens fidèles qui, en la portant, honnorent parfaitement Marie et contribuent à procurer sa gloire.
- La médaille en Or est celle des personnes pieuses qui ont une dévotion tendre et filiale envers Marie, mais en qui elle est renfermée dans leur cœur, sans qu’elles contribuent beaucoup à faire honorer cette divine mère.
- La médaille en argent est celle de toutes les personnes qui la portent avec respect et dévotion, mais qui manquent parfois de constance et de générosité, dans l’imitation des vertus de Marie.
- Enfin, la médaille qui lui est apparue comme en cuivre est celle de quiconque, se contentant de lui adresser des prières sans se mettre en peine de marcher sur ses traces, demeure ainsi tristement attaché à la terre.
L’entraide mutuelle
La même voix lui ajouta encore que, comme il y a cependant une espèce d’union particulière entre ces diverses personnes marquées pour ainsi parler du sceau précieux de Marie immaculée, doivent toutes s’entraider mutuellement d’une manière toute spéciale par la prière afin que par ce puissant secours, les troisièmes puissent relever les dernières, les secondes, soutenir les troisièmes et que les premières attirent ainsi heureusement toutes les autres.
Ces détails nous ont été communiqués de l’abbaye de Notre-Dame-des-ermites si renommée tant par les grandes vertus de ses fervents religieux que par le concours immense des fidèles qui s’y rendent de tous les pays en pèlerinage.
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