Les ravages du protestantisme
Dès 1523, le protestantisme gagnait les régions de la mer Baltique. L’évêque de Samland laissait les mains libres aux protestants dans son diocèse. Bientôt Albert de Brandebourg, grand maître de l’Ordre teutonique, sécularisait son ordre, se convertissaient au luthérianisme et se proclamait duc de Prusse.
La Lituanie connaissait de graves émeutes iconoclastes et les élites des territoires polonais limitrophes étaient séduites par les thèses luthériennes. C’est dans ce contexte qu’intervient au début du 17e siècle, une apparition de la Vierge à Siluva.
La province était devenu presque entièrement protestante. Il ne restait plus que sept prêtres catholiques. Nombre d’églises avaient été détruites. Celles qui étaient transformées en temples calvinistes avaient été vidées auparavant de leurs images, tableaux et statues de la Vierge et des saints. L’Église de Siluva avait été incendiée et entièrement rasée mais les catholiques avaient pu sauver un tableau représentant la Vierge Marie. Pour qu’il échappe à la destruction, le tableau avait été mis dans une caisse en fer et enterré.
La Vierge Marie défend les droits de son Fils
Des décennies plus tard, alors que le catholicisme n’avait toujours pas retrouvé droit de cité, la Vierge apparut aux bergers du village qui faisaient paître leurs bêtes à l’endroit même où se dressait jadis l’Église. La Vierge apparut en pleurs portant dans ses bras l’Enfant-Jésus.
Elle demanda : « Pourquoi laboure-t-on cette terre ? A-t-on oublié que jadis était ici une église où mon fils fut adoré ? »
La nouvelle se répandit dans la région et nombre de personnes voulurent voir l’endroit du miracle. Certaines d’entre elles aussi virent aussi la Vierge Marie. On fouilla le terrain et on retrouva le tableau. En quelques années, la région entière abjura le protestantisme. L’Église de Siluva fut reconstruite et le tableau retrouvé fut placée sur le maître-autel.