À Cotignac dans le Var, entre Brignoles et Draguignan 1519, un bûcheron nommé Jean de La Baume gravissait le Mont Verdaille. Dans un tourbillon de lumière, il vit la Vierge, l’Enfant Jésus dans ses bras, entourée de Saint Michel, de Saint-Bernard et de Sainte-Catherine. Il entendit très clairement la Vierge Marie lui dire :
« Je suis la Vierge Marie, allez dire au clergé et au consul de Cotignac de me bâtir ici même une maison sous le vocable de Notre-Dame-des-grâces, et qu’on y vienne en procession pour y recevoir les dons que je veux y répandre. »
Il se crut d’abord victime d’une illusion. La Vierge apparut à nouveau le lendemain. Le message était simple: « Je suis la Mère de Dieu… Je veux ici une chapelle et je désire accorder beaucoup de grâces à ceux qui viennent y prier. »
Dès le 14 septembre suivant, on posait la première pierre de la future église sous le vocable de Notre-Dame-des-grâces.
En 1521, le pape Léon X, accordait aux pèlerins des indulgences attestant que « d’après une relation digne de foi beaucoup de miracles s’y accomplissaient. » (Bulle) De toute la Provence et de bien au-delà les pèlerinages afflueront.
En 1522, alors que la peste ravageait la Provence, la ville d’Aix envoya une députation à Cotignac, pour solliciter Notre-Dame-des-grâces.
Lors des guerres de religion Cotignac et sa région furent épargnées. La dévotion mariale, si vive encore quelques décennies après l’apparition, empêcha que les esprits soient séduits par le protestantisme.
La naissance du futur Louis XIV : Dieudonné est la grâce la plus illustre accordée à la France par la Vierge Marie en ce lieu.
En effet, le 27 octobre 1637, à Paris, Frère Fiacre, moine du couvent Notre-Dame-des-Victoires, dont le roi Louis XIII finança la construction, reçut une révélation intérieure pendant qu’il priait : la reine Anne d’Autriche devait demander publiquement trois neuvaines de prières à la Sainte Vierge: la première à Notre-Dame-de-Grâces en Provence, la seconde à Notre-Dame de Paris et la troisième à Notre-Dame-des-Victoires, et un fils lui serait donné. Informée, Anne d’Autriche crut en ces révélations et continua les neuvaines commencées par Frère Fiacre le 8 novembre 1637. Elles s’achevèrent le 5 décembre. Neuf mois plus tard, jour pour jour, 5 septembre 1638, la reine Anne d’Autriche accouchait du Dauphin Louis-Dieudonné qui deviendra Louis XIV.