Dans ce monde de plus en plus étrange, les chevaliers de l’Immaculée désirent certainement conserver, partager, développer leur zèle apostolique pour le salut des âmes comme nous l’a si fortement recommandé Notre-Dame à Fatima. La question qui se pose est: comment faire ? Ou aller? Les entraves que nous connaissons dans presque tous les pays du monde pourraient nous tranquilliser en disant : „à l’impossible, nul n’est tenu“. Et l’on se referme sur soi, se satisfaisant plus où moins de la routine quotidienne, jetant un masque ou un voile sur l’urgence d’aider au salut de notre prochain.
Cependant, ceci n’est pas digne de la Reine que nous servons car nous lui avons promis et donné l’entière propriété sur nous même et le droit d’user comme Elle le veut et quand Elle le veut de ses soldats.
Ainsi nous devons conserver ce zèle apostolique en cherchant une petite place parmi les pêcheurs d’âmes. Pour ce faire, comme toutes les places sur la berge sont déjà prises: par les apôtres de Jésus-Christ, par toutes les œuvres apostoliques de l’Eglise, la Reine des pêcheurs, Celle qui jette son filet en haute mer, Celle qui contre vents et marées continue la pêche miraculeuse, cette Étoile de la Mer -stella Maris- nous fait signe de venir. C’est Elle qui nous arrache à nous-même, nous place sur ses genoux et nous donne d’user de son filet pour attraper tous les poissons qu’Elle veut, les petits et les gros pécheurs.
Son apparente inaction au pied de la Croix est en réalité le point culminant de toutes nos multiplicités d’actions. C’est lorsqu’Elle s’est immobilisée debout au pied de la Croix que l’Immaculée agit avec le maximum de puissance, attirant toutes les âmes au Sacré-Cœur, ramenant dans son filet tous les pécheurs qu’elle aimait.
C’est donc immobilisé sur ses genoux que nous pouvons, par le filet du Rosaire, lui ramener le plus de poissons, le plus d’âmes possibles.
Ave Maria