Répondre à cette question, c’est en poser d’abord une autre : qui est la Vierge Marie ?
Lorsqu’elle se présente et nous dit son nom, elle est l’Immaculée. Mais ce n’est pas cela qu’elle est premièrement. Elle n’est pas non plus d’abord l’épouse de saint Joseph, ou la fille d’Anne et Joachim. Ni la Reine des Cieux, ou la Vierge des vierges, ou la Porte du Ciel… Elle est tout cela mais elle est surtout, principalement, la Mère de Dieu, la Mère de Jésus-Christ qui est Dieu. Dans ce titre de gloire sont contenus tous ses autres privilèges et tous ses autres noms.
Alors, revenons à la question : peut-on trop aimer la mère de Dieu ?
Pour nous faire une idée de l’amour qu’il convient de lui offrir, regardons quelle bienveillance lui porta Dieu lui-même : au commencement des siècles il songeait déjà à la parer de toutes les qualités de la nature et de la grâce… et lorsque fut venue l’heure de lui donner l’existence, il en fit le chef d’œuvre de sa création ! Sachant qu’elle serait sa mère, il la combla merveilleusement de ses dons les plus précieux, au point d’épuiser, s’il était possible, les ressources de sa toute-puissance. Nulle créature ne fut davantage l’objet de la prédilection divine.
Puis Jésus-Christ vint au monde, par l’entremise de Marie, et se montra le plus aimant des fils : son affection humaine ne fut pas moindre que l’amour qu’il avait eu pour elle de toute éternité.
En mourant sur la croix, il offrait sa mère aux hommes. En disant à son Apôtre : « Voici ta mère », c’est comme s’il nous eût dit : « Aime ma mère ! Aime-la comme je l’ai aimée. »
Jamais nous n’aimerons la Vierge Marie autant que son divin Fils : mère de Dieu et mère de nos âmes, nous lui devons donc un amour toujours plus ardent, toujours plus filial, et jamais nous ne pourrons dire que nous en avons fait assez.
L’aimer, c’est l’imiter… Et aimer fidèlement notre mère, c’est l’imiter ardemment. Là encore, ses enfants que nous sommes peuvent-ils trop lui ressembler ?
Que ce premier Samedi du mois nous trouve plus empressés à réclamer sa puissante assistance. « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, et apprenez-nous à vous honorer d’un amour plus filial. »
