Le fruit du mystère : la contrition de nos péchés
Notre-Seigneur dans son agonie voit de ses yeux divins toutes les âmes qui L’abandonneront. Et cette vue est si affreuse qu’elle Lui provoque une sueur de sang. Son sang coule déjà rien qu’à la pensée de son sacrifice, et à la pensée que son sacrifice sera malheureusement incompris par beaucoup d’hommes. Malgré sa flagellation, malgré sa crucifixion, malgré sa mort, malgré sa charité, des hommes vont fermer les yeux et se détourner de Lui. Ne pouvant rien devant la liberté qui est laissée aux hommes de se sauver ou de ne pas se sauver, vous pouvez imaginer les angoisses de Notre-Seigneur !
Et Il dit: « Mon âme est triste jusqu’à la mort » (Mt XVII, 38). Je pense que c’est cette souffrance morale que nous devons supporter nous aussi, et que vous endurez certainement, j’en suis sûr : la souffrance de ne pas pouvoir convertir tous les gens qui sont autour de vous, de ne pas pouvoir les amener à Notre-Seigneur. Comment leur faire comprendre qu’ils marchent dans la voie du péché, peut-être la voie de l’enfer ? C’est certainement cela qui a rendu l’âme de Notre-Seigneur triste jusqu’à la mort : la pensée de tous ceux qui ne L’écouteraient pas.
Extrait du livre Le rosaire avec Mgr Marcel Lefebvre, VIA ROMANA, 2017