Le mois de mai s’achève aujourd’hui par la fête de Marie Reine.
Voici un extrait du sermon de saint Pierre Canisius que l’Eglise fait lire dans le deuxième nocturne de cette fête :
Pourquoi n’adresserions-nous pas à la très Sainte Vierge Marie le titre de Reine, à la suite de saint Jean Damascène, de saint Athanase et d’autres, puisque son père David, roi illustre, aussi bien que son fils, Roi des rois et Seigneur des seigneurs dont l’empire est sans fin, reçoivent dans les Écritures la louange la plus éclatante ?
Elle est reine, en outre, si nous la comparons à ceux qui, pareils à des rois, ont obtenu la royauté céleste avec le Christ, souverain Roi, à titre de cohéritiers et, selon la parole de l’Écriture, établis avec lui comme sur le même trône.
Et elle est la Reine qui ne le cède à aucun des élus, mais elle l’emporte en dignité sur les Anges aussi bien que sur les hommes, d’autant plus que rien ne peut l’emporter sur elle en sublimité et en sainteté, puisque seule elle a le même Fils que Dieu le Père et que, n’ayant au-dessus d’elle que Dieu et le Christ, elle voit tout le reste au-dessous d’elle.
Le grand Athanase a dit de façon remarquable : « Marie est tenue non seulement pour Mère de Dieu, mais encore, exactement et véritablement, pour Reine et Souveraine, puisque le Christ, né de cette Vierge Mère, demeure Dieu et Seigneur tout autant que Roi. C’est donc à cette Reine qu’on rapporte la parole du Psalmiste : “La Reine s’est tenue à ta droite, dans son vêtement d’or”. »
On a donc raison d’appeler Marie non seulement Reine du ciel, mais encore Reine des cieux, comme mère du Roi des Anges, comme amie et épouse du Roi des cieux.
C’est donc bien vous, très auguste Reine, c’est vous, Mère très fidèle, ô Marie, que nul n’implore pieusement en vain, à qui tous les mortels sont liés par le souvenir éternel de vos bienfaits, c’est vous que je prie et supplie inlassablement et avec respect de vouloir bien ratifier et agréer tous les témoignages de ma dévotion envers vous, de daigner mesurer les faibles hommages que je vous présente selon le zèle avec lequel ma volonté les offre, et de daigner les recommander à votre Fils tout-puissant.