1. Tombé du 2ème étage, sans une égratinure
Madame Raymond demeurant rue Mouffetard au numéro 70, se tenait à la croisée de sa chambre, au 2e étage, avec un de ses enfants âgé de 22 mois.
Tout à coup, elle s’évanouit, tombe à la renverse dans l’appartement et l’enfant tombe lui, sur les pavés en dehors. Naturellement, il devait être fracassé par une telle chute, mais non. Depuis que ses pieux parents avaient entendu lire le mandement de Monseigneur l’archevêque à l’occasion de la consécration de l’Église Notre-Dame de Lorette, dans lequel il est recommandé aux fidèles de porter la médaille miraculeuse, ils s’étaient empressés de se la procurer et de la faire porter à leur petit enfant. L’Immaculée ne laissa pas sans récompense cette attention de leur piété.
On recueille la pauvre petite créature, on l’examine et l’on ne trouve même pas la plus légère contusion sur son corps. Comme l’état de la mère qui était enceinte de plusieurs mois et qui ne revenait pas de son évanouissement, donnait de l’inquiétude, on fit appeler plusieurs médecins qui virent aussi l’enfant et qui ne purent s’empêcher d’avouer qu’il y avait là du prodige. Cependant, ils lui firent appliquer quelques sangsues par précaution, et aussi un cataplasme à un genou où il paraissait souffrir d’une toute petite douleur. L’enfant venait de manger un instant avant la terrible chute mais cela ne lui occasionna pas le moindre vomissement et il prit aussitôt après toutes les petites douceurs qu’on s’empressa de lui offrir.
Tout le monde criait au miracle et ce petit innocent semblait le proclamer lui-même en baisant sa médaille qu’il ne cesse de presser sur ses lèvres, surtout quand on en parle devant lui. La mère n’a éprouvé aucun accident et se trouve très bien. Elle ne cesse de remercier l’Immaculée de la double protection qu’elle reconnaît devoir à la médaille.
2. Un incendie dévastateur
Un violent incendie avait éclaté dans la ville de Salonique. Le feu arrive bientôt en face de la maison des sœurs, c’est à dire que les bâtiments en vis-à-vis, de l’autre côté de la rue, à 2 mètres à peine de distance, sont atteints et dévorés par les flammes que le vent continue à propager en les activant. Déjà, le toit de la maison des sœurs et celui de la maison voisine, se couvrent d’une fumée épaisse ; j’ai jeté aussitôt plusieurs médailles miraculeuses et n’ayant aucun secours à espérer de personne puisque le bruit de la poudre qui explose encore à côté a fait fuir tout le monde, je me retire, il était inutile de m’exposer plus longtemps.
J’avais d’ailleurs à sauver un catholique à moitié ivre qui persistait à vouloir rester auprès du feu. Peu après je retourne assister au triste spectacle de nos maisons en feu que je vais sans doute retrouver à moitié brûlées. Je m’approche, et voilà qu’un jeune homme m’arrête en chemin et me dit : « Monsieur, vos propriétés sont sauvées, il n’y a pas même de danger pour la maison des sœurs. »
J’arrive là-dessus et me convaincs par mes propres yeux qu’il avait dit vrai. Il me serait difficile de dépeindre ce qui se passa alors dans mon cœur. J’envoyais prévenir nos chères sœurs qui ne pouvaient pas plus que moi croire à une telle merveille. Qu’il me suffise d’ajouter ici que tout le monde à Salonique n’a qu’une voix pour crier au miracle. (Lettre de Mr Turok, 16 juillet 1836.)
3. La guerre
En 1862, une sœur de l’hôpital de la Nouvelle-Orléans donna une Médaille Miraculeuse à l’un des infirmiers qui était sur le point de partir pour l’armée, en lui recommandant de la porter, toujours sur lui.
Quelques temps après, il revint avec une blessure à la tête. En voyant la sœur, il s’écria : « Ma sœur voilà la Médaille que vous m’aviez donnée, elle m’a sauvé la vie ! Quand nous étions à la bataille, le cordon par lequel elle était suspendue à un mon cou se cassa et pendant que les canons de l’ennemi faisaient feu sur nous, je l’attachai à un bouton de mon uniforme. Tous mes compagnons sont tombés mort à mes côtés et j’ai échappé avec cette petite égratignure.