Le Roi se lève aujourd’hui, la Reine à ses côtés. Voici qu’ils vont tous deux nous faire une démonstration unique de leur amour. Ils vont peiner et travailler à faire disparaître toutes les esquisses, les ébauches, les images toutes imparfaites qui attiraient pourtant les siècles passés mais qui ne pouvaient donner cette rédemption plus complète.
Le Roi et la Reine vont donc tout d’abord dépouiller leur nature humaine des privilèges qui attenant à leur nature, les empêcheraient dans leur démonstration, de nous convaincre de la réalité. Ils nous montre par ce dépouillement ce qu’est l’homme: un monstre, un être blessé à mort, une plaie géante, un abcès purulent.
Pour nous en convaincre, le Roi se fait abcès ouvert et visible aux yeux de tous, péchés publiques des personnes et des nations. La Reine elle se fait abcès caché, plaie envenimée cachée, atteignant tous les organes internes de l’intelligence et de la volonté: ecce Homo
Cette manifestation de notre nature n’est pas pour notre condamnation mais pour notre guérison. C’est dans leur blessures que nous avons été guéris. C’est dans ces plaies déversant leur remède salvifique que nous trouverons notre bonheur. Cachons-nous dans ces plaies.
Ensuite, tout nous parle dans le chemin qu’ils vont parcourir. Les empreintes sanglantes de leur pérégrinations nous enseignent que notre route sera longue et douloureuse, qu’en chemin nous n’aurons personne pour nous consoler, que la peur nous serrera les entrailles, que le monde nous haïra et voudra notre mort…
Enfin, ils nous montrent par l’aboutissement de leur labeur, que nous n’aurons aucune raison de revenir en arrière et d’échapper à la mort de notre nature humaine car en chemin nous verrons et nous marcherons avec la Reine, avec l’Immaculée. Elle sera notre Véronique, notre vraie image, celle que nous conquérons avec le Christ.
Ave Maria