En lisant saint Maximilien…

En lisant saint Maximilien…

Le texte du Père Kolbe que nous vous proposons est une lettre adressée aux frères de la Mugenzai no Sono, la Cité de I’Immaculée japonaise que le grand Apôtre marial a fondée en 1930. Nous attirons particulièrement votre attention sur les dernières phrases de cette lettre : le saint dirait la même chose aujourd’hui à tous les combattants de I’Immaculée que nous voulons être. Soyons persuadés de l’amour spécial de Marie pour nous, et efforçons-nous de Lui rendre amour pour amour.

 

Hong Kong, 13 avril 1933

news370 FR(…) Prions afin que l’Immaculée devienne le plus vite possible la Reine du monde entier, parce qu’il y a encore tant de païens, tant de pauvres pécheurs. En outre, répétons-Lui, qu’avec son aide, pour Elle, nous sommes disposés à tout, à toute fatigue, souffrance, humiliation, à la mort par la faim ou par quelque autre chose, mais seulement avec son aide, car seuls nous ne pouvons absolument rien.

Parfois je m’inquiète pour vous, mais je me console en pensant que l’Immaculée se souvient de vous beaucoup plus, sans comparaison, que ce que je peux, moi, imaginer, tandis que, pour votre part, vous désirez de tout votre cœur vous laisser conduire librement par Elle.

Je suis en train de me demander pourquoi, au lieu de vous raconter les événements du voyage, je reviens continuellement à l’Immaculée et à l’amour envers Elle, mais vous, fils bien-aimés, vous me comprenez, parce que vous avez ce même esprit.

Très chers fils, dans les difficultés, dans les ténèbres, les faiblesses, les découragements, souvenons-nous que le Ciel…, le Ciel… s’approche. Chaque jour qui passe est un jour entier d’attente en moins. Courage, donc ! Elle nous y attend là-bas pour nous presser sur son Cœur. En outre, n’écoutez pas le diable, quand il voudrait vous faire croire que le Ciel existe mais non pour vous, parce que, même si vous aviez commis tous les péchés possibles, un seul acte d’amour parfait lave tout, à tel point qu’il n’en reste pas même une ombre.

Très chers fils, comme je désirerais vous dire, vous répéter combien l’Immaculée est bonne, afin d’éloigner pour toujours de vos petits cœurs la tristesse, l’abattement intérieur et le découragement. La seule invocation Maria, fût-ce avec 1’âme plongée dans les ténèbres, dans l’aridité et jusque dans la disgrâce du péché, quel écho ne produit-elle dans son Cœur qui nous aime tant ?! Et plus l’âme est malheureuse, immergée dans ses fautes, plus ce Refuge des pauvres pécheurs que nous sommes l’entoure de sa protection empressée. Mais ne vous affligez jamais de ne pas sentir un tel amour. Si vous voulez aimer, ceci est déja un signe sûr que vous aimez : mais il s’agit d’un amour qui procède de la volonté. Aussi le sentiment extérieur est un fruit de la grâce, mais il ne suit pas toujours immédiatement la volonté. Il pourra vous arriver, mes chers, d’avoir une pensée, une sombre nostalgie, une supplique, une plainte : qui sait si l’Immaculće m’aime encore ? Fils bien-aimés ! Je le dis à vous tous ensemble et à chacun en particulier en son Nom, notez-le bien, en son Nom : Elle aime chacun de vous, Elle vous aime beaucoup et à chaque instant sans aucune exception. Ceci, très chers fils, je vous le répète en son Nom. Et dites cette même chose aux quatre qui vont arriver tout de suite après cette lettre.

Bien vôtre, fr Maximilien Kolbe

(Les biographes du Père Kolbe parlent d’une particulière et mystérieuse manifestation de la part de Notre-Dame en 1932).

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