Être l’instrument entre les mains de l’Immaculée

Être l’instrument entre les mains de l’Immaculée

En entrant dans la Milice de l’Immaculée, vous vous êtes engagés à porter la Médaille miraculeuse et à réciter tous les jours l’invocation à l’Immaculée Conception, en particulier pour les francs-maçons. Ces deux petites choses ne constituent certainement pas un fardeau accablant.

Mais, est-ce que ce sont bien les seules obligations d’un chevalier de l’Immaculée?… Certainement pas. En effet, le premier devoir, le plus fondamental, d’un membre de la M.I., c’est de vivre pleinement sa consécration mariale. Sans cela, il manquerait l’essentiel, car la consécration vécue est vraiment l’âme de la M.I.

news016Nous allons donc essayer de méditer les paroles que nous avons prononcées le jour où nous sommes devenus résolument des chevaliers de l’Immaculée. C’est par la méditation assidue du texte de notre consécration, en effet, que nous nous imprégnerons plus profondément de l’idéal de la M.I.

Quelle intention saint Maximilien avait-il en se donnant tout entier à la Sainte Vierge ? C’est ce que nous révèlent ces “paroles-clés ” de sa consécration : « Qu’en vos mains immaculées et très miséricordieuses, je sois un instrument… » Voilà tout ce qu’il désire être : un instrument de l’Immaculée ! Et c’est ce qu’il voulait pour chacun des membres de la M.I., comme nous pouvons le constater à la lecture de ses conférences et de ses écrits :

« Dieu, dans ses œuvres, veut se servir d’instruments… Nous sommes, nous, les instruments de l’Immaculée » (conf. du 13.06.1933).

« Soyons dans ses mains immaculées, comme Elle est dans les mains de Dieu, des instruments de la Miséricorde de Dieu » (26.01.1921. Fr Paul Moratti).

Le don total de soi à la Sainte Vierge doit aboutir à cela, c’est vraiment l’objectif que nous propose saint Maximilien :

« Il me semble que notre idéal est la consécration inconditionnelle à l’Immaculée, pour tout ce qui dépend de notre volonté, et l’accomplissement le plus parfait possible de sa volonté à Elle en tout ; ce qui revient à dire : être un instrument parfait dans ses mains immaculées, se laisser totalement guider par Elle au moyen de la plus parfaite obéissance, par laquelle Elle révèle sa volonté et dispose de nous comme de ses instruments… De même qu’Elle est le parfait instrument dans les mains de la Miséricorde divine (le Sacré-Cœur de Jésus), de même nous devons être des instruments dans ses mains, pour que, par son intermédiaire, nous devenions des instruments du Cœur de Jésus (la Miséricorde divine) » (29.04.1931 : P. Florian Koziura).

C’est vraiment cet état d’esprit, chers chevaliers, qui doit être le nôtre avant tout, le reste n’est que secondaire.

Et pour bien nous faire comprendre cela, saint Maximilien se sert d’images très expressives :

« Nous devons devenir des instruments dans les mains de l’Immaculée, comme la plume dans la main de l’écrivain, comme le pinceau dans la main du peintre et comme le ciseau dans la main du sculpteur, afin qu’Elle fasse de nous ce qui lui plaît » (conf. du 03.05.1937).

« Nous devons comprendre notre apostolat à travers l’Immaculée, de telle manière que nous soyons comme une plume dans sa main. L’écrivain, selon sa volonté, se sert de la plume ; parfois il la met de côté, puis il se met à écrire de nouveau. Permettons à l’Immaculée de nous diriger, car d’une certaine manière, Elle écrit en se servant de nous. Si Elle met de côté sa plume, attendons humblement. Si Elle veut écrire, soyons obéissants à chaque mouvement qu’Elle fait avec cette plume… » (conf. du 24.06.1936).

Comment mieux expliquer à quel point nous devons être dociles, souples entre les mains de notre Souveraine ? Et saint Maximilien souligne les effets merveilleux de cette parfaite docilité :

« Si nous sommes donnés complètement à l’Immaculée, si nous désirons sans cesse être à Elle,… [alors] notre travail, notre effort ne seront plus à nous, mais à Elle ; ils auront une valeur qui ne vient pas de nous, mais de l’Immaculée. Nous serons ses instruments comme la pelle est dans la main du jardinier. La pelle, elle bêche ; cependant, le travail qu’elle accomplit n’est pas à elle mais au jardinier » (conf. du 20.01.1937).

« L’Immaculée sait tout et dirige tout. Il faut consentir à ce qu’Elle nous conduise de mieux en mieux, et c’est Elle-même, à travers nous, qui fera le plus pour le salut des âmes, pour les conquérir à Elle et par Elle au Cœur de Jésus ».  (28.12.1934 : Fr Salezy Mikołajczyk).

Que ce soit Marie qui agisse par nous et en nous, voilà vraiment notre idéal, le but de nos aspirations ! Cependant saint Maximilien souligne une chose importante, c’est que :

« Nous sommes des instruments, non contraints physiquement comme un pinceau dans la main du peintre, mais guidés au contraire par la raison et la volonté » (15.10.1931: Niepokalanów).

« Dieu qui donne la volonté libre veut que ses instruments le servent librement, en accordant leur volonté à la sienne, de la même manière que la Mère très sainte lorsqu’Elle dit : « Voici la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole » (Lc I, 38). Ces mots « qu’il me soit fait » (fiat mihi) doivent toujours résonner sur nos lèvres car, entre la volonté de l’Immaculée et la nôtre, il doit y avoir une harmonie complète. Alors, que convient-il de faire ? Se laisser conduire par Marie… » (conf. du 13.06.1933).

Nous touchons là le nœud du problème : pour être un instrument dans les mains de l’Immaculée, il va falloir unir notre volonté à la sienne, ce qui suppose un renoncement radical à notre volonté propre et des efforts constants sur nous-mêmes. Saint Maximilien met très bien le doigt sur cette nécessité de l’effort :

« Efforçons-nous chaque jour, chaque moment, d’appartenir à l’Immaculée toujours davantage, toujours plus parfaitement, toujours plus calmement, avec toujours plus de confiance, pour Lui permettre de nous diriger… et devenir de plus en plus un parfait instrument entre ses mains immaculées »  (04.11.1937 : Nagasaki).

« Efforçons-nous de plus en plus de plaire à l’Immaculée et en même temps au Cœur de Jésus… Il faut s’en remettre à l’Immaculée, Elle est complètement divine. Il faut se dépouiller complètement de soi, ne rien garder pour soi, absolument rien : il faut que ce soit Elle qui fasse tout ; soyons son instrument… » (conf. du 17.02.1938).

N’oublions donc jamais, chers chevaliers, que notre sanctification et notre apostolat dépendent entièrement de notre fidélité à cet idéal :

« Si nous ne sommes pas un instrument entre ses mains, comment voulez-vous rayonner sur les autres ? ! » (conf. du 24.11.1938).

« Toute la perfection pour procurer la gloire de de Dieu repose sur le fait d’être l’instrument de l’Immaculée, d’être sa chose, sa propriété. Notre vie intérieure doit être telle que nous soyons un instrument dans la main de l’Immaculée, pour Lui permettre de nous conduire en tout » (conf. du 09.03.1940).

« L’essentiel n’est pas de beaucoup agir selon notre idée, mais d’être entre ses mains. Elle peut le mieux réaliser la gloire de Dieu, alors que nous, nous gâtons beaucoup de choses. Tout dépend de notre parfaite docilité à son égard (être comme son instrument) » (11.02.1938 : conf.).

Pour terminer, prenons donc cette résolution bien ferme, non seulement d’être consacrés à l’Immaculée, mais encore de vivre pleinement cette consécration en La servant fidèlement tous les jours de notre vie. Saint Maximilien nous y encourage :

« Ouvrons-Lui notre cœur et l’âme et le corps et tout sans restriction et sans limite, consacrons-nous à Elle totalement pour être ses serviteurs, ses fils, sa propriété inconditionnelle, afin que, d’une certaine façon, nous devenions Elle-même, vivant, parlant et agissant en ce monde » (28.02.1933 : Clercs de l’Ordre ).

C’est alors que, en union avec Elle, nous écraserons la tête du Serpent et ferons triompher le Sacré-Cœur de Jésus.

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