Table des matières
- Les origines de la Maternité de Marie envers les hommes
- Y-a-t-il deux maternités différentes en Marie ?
- Proclamation du dogme de la Maternité divine de Marie
- Autres articles sur la Maternité divine de Marie
- Une histoire sur la Maternité
1. Les origines de la Maternité de Marie envers les hommes
Quand on cherche à se représenter l’origine première de cette parenté mystérieuse qui nous unit à la très sainte Vierge, on pense le plus souvent à la scène poignante que nous a racontée saint Jean : « Près de la croix de Jésus, écrit-il, se tenaient sa Mère et la sœur de sa Mère… Jésus donc, voyant sa Mère et, tout près, le disciple qu’il préférait, dit à sa Mère : « Femme, voilà ton fils… » Ensuite, il dit au disciple : « Voilà ta Mère… Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
Il est évident que saint Jean rapporte là un des souvenirs les plus décisifs de sa vie à lui ainsi que de la passion et de la mort de son divin Maître. Il considère comme sacrée, cette volonté de Jésus mourant, et il tient à nous dire qu’elle fut en effet le point de départ pour lui d’une complète intimité avec la très sainte Vierge.
Les paroles de Jésus sont peut-être d’autant plus significatives qu’il y a, au pied de la Croix à côté de la mère de Jésus, une autre mère qui, selon beaucoup de vraisemblance, pourrait bien être celle même de saint Jean.
De sorte que tout se passerait dans cet instant entre les deux fils et les deux mères. Jésus cède pour ainsi dire la place à Jean, ou plutôt il s’identifie à lui.
Mais Salomé de son côté aurait à s’effacer devant Marie. Il n’y a pas à en douter, Jésus demande à sa vraie mère selon la chair de se montrer pour ce jeune disciple aimé de lui une vraie mère selon l’esprit. Mais le disciple aussi devrait lui-même préférer à celle qui l’a enfanté selon la nature la femme qui l’enfante à la vie de la grâce. Ce transfert des parentés, voulu par le Sauveur, revêtirait ainsi quelque chose de plus émouvant qu’on ne pourrait croire à première vue : toute maternité humaine se trouverait reliée par là à celle de la Vierge et toute filiation à celle même du Christ.
Quoi qu’il en soit, les chrétiens se sentent engagés dans ce testament, et toute la tradition en a souligné l’importante. Nous ne devons donc pas nous étonner qu’on soit si enclin à voir dans ce moment solennel le principe même de la maternité de grâce : c’est à cette heure-là que Marie serait devenue notre mère, et nous, ses enfants.
En réalité tel n’est cependant pas le sens du grand acte. Jésus ne crée pas à ce moment les liens spirituels qu’il veut voir entre sa mère et nous : il y appose seulement le sceau de la Rédemption.
Mais pour en saisir l’origine il faut remonter jusqu’à l’Incarnation. Marie est notre mère depuis qu’elle est la mère du Fils de Dieu fait homme. Sa maternité de grâce ne vient pas s’ajouter à sa maternité divine par une disposition extérieure, mais elle en découle par une sorte d’accroissement intime et d’extension inévitable. Ses deux maternités sont contemporaines l’une à l’autre. C’est pourquoi la scène du Calvaire ne marque pas le commencement mais la consécration d’un état.
2. Y-a-t-il deux maternités différentes en Marie ?
On cite souvent à ce propos une parole impressionnante dont je ne sais pas l’auteur : « Marie a deux fils, l’Homme-Dieu et l’homme tout court : de l’un elle est la mère corporellement, de l’autre spirituellement. » Cette façon de parler n’est ni assez profonde, ni absolument exacte. Elle sépare trop deux maternités qui, tout bien considéré, n’en font qu’une.
Ceux des Pères, ou des théologiens, ou des auteurs spirituels, qui se sont le plus appliqués à scruter le mystère, l’ont bien vu. « Je me tourne ici un moment vers vous, ô mon aimable Jésus, écrit le P. de Montfort, pour me plaindre amoureusement à votre Majesté de ce que la plupart des chrétiens, même les plus savants, ne savent pas la liaison nécessaire qui existe entre vous et votre sainte Mère. » Le saint homme se plaint aussi, et combien justement, de ce que nous ne savons jamais assez, non plus, quelle liaison il y a entre Jésus et nous.
Tout s’explique pourtant par cette double liaison. Le Christ, Marie ne l’a pas seulement conçu et enfanté d’une manière corporelle ; elle l’a, plus magnifiquement encore, conçu et enfanté d’une manière spirituelle : elle a été pour lui une mère admirable, corporellement et spirituellement. Or, suivant l’ordre des réalités spirituelles, nous sommes tous contenus dans le Christ et n’existons qu’en lui. Nous sommes « créés en lui », dit saint Paul. Le Christ total, ce n’est seulement Jésus de Nazareth, ce sont tous les chrétiens, c’est toute sa famille humaine avec lui. Donc, Marie concevant pleinement le Christ nous a tous en lui conçus et enfantés.
3. Proclamation du dogme de la Maternité divine de Marie
Lire le texte du Concile d’Ephèse qui proclame Marie, Mère de Dieu
4. Autres articles sur la Maternité divine de Marie
- Fête de la Maternité de Notre-Dame
- La grâce de la maternité divine
- Marie est vraie Mère de Dieu
- Marie est vraie Mère de Jésus comme homme
- L’Immaculée Conception et la Maternité divine