La perfection de notre consécration

La perfection de notre consécration

1c4bb13339725f293274d0775e07f8ab Saint Maximilien ne se contente pas de nous encourager à être toujours plus parfaitement consacrés à l’Immaculée, il ne se contente pas de nous pousser à accomplir en tout sa volonté ; il nous donne encore un modèle à suivre : et ce modèle, c’est l’Immaculée Elle-même.

Tout l’idéal de notre consécration, il le résume par cette courte phrase : « Que nous soyons à Elle comme Elle est à Dieu », car une chose est certaine, c’est que la très sainte Vierge s’est toujours tout entière donnée à Dieu, sans aucune réserve. Toute consacrée à Lui, Elle a été à tous les instants de sa vie un pur instrument entre ses mains. Sa volonté a toujours été parfaitement unie à la Volonté de Dieu ; c’est pourquoi Elle n’a jamais péché et s’est trouvée remplie de toute l’abondance de la grâce. Voilà donc notre modèle ! Contemplons-le pour mieux l’imiter.

Mais laissons la parole à saint Maximilien : « Dieu qui nous a donné la volonté libre veut que nous Le servions librement en qualité d’instruments, par l’accord de notre volonté à la sienne, de la même manière que la Mère très sainte lorsqu’Elle dit : Voici la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole » (conf. du 13.06.1933). Cette réponse de Marie, le jour de l’Annonciation, était comme le refrain de son cœur et tout le sens de sa vie. Aussi, saint Maximilien médite et désire que nous méditions ces mots si simples et si pleins d’amour : « Prions beaucoup pour pouvoir comprendre de plus en plus ce que l’Immaculée a dit au moment de l’Annonciation : Je suis la Servante du Seigneur… Demandons à la Vierge Marie de nous apprendre comment notre âme doit être la servante du Seigneur » (conf. du 02.04.1938).

Pour répondre à cette invitation de saint Maximilien et vous faciliter la méditation de ce si beau passage de l’Évangile, voici un extrait d’un magnifique sermon de saint Léonard de Port-Maurice, missionnaire franciscain du XVIIIᵉ siècle, grand dévot lui aussi de Marie :

« Considérez que Marie, assurée de la volonté de Dieu, Lui donne son parfait consentement par ces mots : Ecce ancilla Domini ; fiat mihi secundum verbum tuum(Lc IV, 38). Voici la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon votre parole“. Réfléchissez sur les qualités de ce consentement.

Il fut plein et entier, car Marie s’abandonna sans réserve aux desseins de Dieu, en s’appelant sa servante, titre qui exclut toute volonté propre et implique une entière et totale sujétion. Méditez à ce sujet sur une de vos illusions : vous voudriez obéir à Dieu, mais avec des réserves ; vous retenez toujours quelque chose de votre volonté propre en Lui consacrant votre libre arbitre. Ah ! Rendez-vous pleinement, totalement. Que la volonté de Dieu soit faite en toutes choses.

Le consentement de Marie fut plein d’amour. Son Fiat, selon les saints Pères, fut un magnifique élan d’amour ; ce fut le transport d’une sainte ardeur pour la gloire de Dieu et le salut du genre humain, qu’Elle entrevoyait dans l’Incarnation du Verbe. Voilà de quelle manière vous devez vous rendre aux inspirations divines ; il faut le faire, non par force et à contrecœur, mais de bon gré et avec empressement : car Dieu veut être servi avec une joie filiale, et non pas avec une contrainte d’esclave.

Le consentement de Marie fut accompagné d’une obéissance aveugle ; Elle ferma les yeux à toutes les considérations du monde, et n’envisagea que la parole de Dieu : Fiat mihi secundum verbum tuum”. La répugnance des sens, la loi des convenances, les réserves de la crainte, tout doit se taire quand Dieu veut commander. Il faut laisser à Dieu le soin de toutes choses, quand il s’agit de Lui obéir.

Ô Marie ! Obtenez-moi que mon consentement à la volonté divine soit plein amoureux et aveugle, comme l’a été le vôtre, afin que je puisse dire aussi non pas en paroles seulement, mais de cœur : Voici le serviteur de Dieu ; qu’il me soit fait, non pas selon ma volonté, mais selon la sienne. »

 

Reprenons, pour conclure, les paroles de saint Maximilien : « Soyons à Elle, l’Immaculée, comme Elle est à Dieu ! » Et afin d’être un instrument parfaitement docile entre ses mains – comme nous en avons pris l’engagement lors de notre consécration, – appliquons-nous les paroles de la très sainte Vierge en les adaptant : « Je suis le serviteur, je suis l’instrument de l’Immaculée ; qu’il me soit fait selon sa volonté, qu’Elle fasse de moi ce qu’Elle voudra ! »

Bien chers Chevaliers, puissent ces paroles devenir le refrain de notre cœur, le résumé de toute notre vie !  Alors, nous nous sanctifierons et sauverons beaucoup d’âmes, pour la plus grande gloire de l’adorable Trinité.

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