Le texte
℣. L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie,
℟. Et elle conçut du Saint-Esprit.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi-soit-il.
℣. Voici la Servante du Seigneur,
℟. Qu’il me soit fait selon votre parole.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi-soit-il.
℣. Et le Verbe s’est fait chair,
℟. Et il a habité parmi nous.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi-soit-il.
℣. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,
℟. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Prions : Daignez-Seigneur répandre votre grâce en nos âmes, afin qu’ayant connu par la voix de l’ange l’Incarnation de Jésus-Christ votre Fils, nous arrivions par les mérites de sa Passion et de sa Croix à la gloire de sa Resurrection, par le même Jesus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.
La composition
Trois fois le jour, la cloche nous rappelle la visite de l’Archange Gabriel à la Vierge Marie et l’Incarnation du Verbe, le plus grand de nos mystères.
Les trois Angélus ont une origine différente. La sonnerie du soir aurait été la première en usage, au treizième siècle, puis celle du matin dès le quinzième ; celle de midi aussi dès le quinzième. Louis XI continua à répandre cette dernière pratique.
L’Angelus du soir.
Cette pieuse pratique est liée à la diffusion de l’Ave Maria comme prière privée dès les premiers siècles de l’Eglise. En 1095 au concile de Clermont, Urbain II demanda que l’on sonne les cloches matin et soir et que l’on prie dans toutes les cathédrales et églises pour le succès de la 1° Croisade. Dès le 12° siècle on prit l’habitude de réciter trois Ave Maria. Saint Antoine de Padoue (1195-1231) le recommandait vivement. En 1269, Saint Bonaventure, lors d’un chapitre des Frères mineurs, proposa de réciter ces trois Ave, le soir après complies, en méditant sur le mystère de l’Incarnation. On dit que Saint Bonaventure faisait sonner la cloche pour appeler les religieux et les fidèles des alentours à réciter ces trois Ave. Dès cette époque, au couvent des frères mineurs d’Arrezo en Italie, cette récitation était précédée de l’Antienne « Angelus locutus est Mariae… » A Saintes on avait conservé la coutume de sonner les cloches matin et soir comme demandé par Urbain II. En 1314, à Carpentras, le pape Clément V demande que l’on sonne la cloche des Ave Maria après le chant des complies et par la Bulle d’Avignon du 13 octobre 1318, Jean XXII, originaire de Cahors, recommande que « cette pieuse coutume établie à Saintes soit étendue à l’église universelle » et indulgencie les fidèles qui réciteront à genoux les trois Ave Maria. Le 7 mai 1327, à 78 ans, ce même pape écrit à son vicaire à Rome d’y introduire cette coutume, avec indulgence.
L’Angelus du matin
Cet usage vit le jour en Angleterre, d’abord dans les monastères à l’heure de prime puis se répandit un peu partout. En 1399, l’Archevêque de Cantorbery invite l’Evêque de Londres à répéter le matin la sonnerie du soir et à faire réciter par le clergé et les fidèles, un Pater et cinq Ave. Déjà ce doublement avait été adopté à Pavie dès 1330.
L’Angelus de midi
En usage à Omütz (en Tchécoslovaquie) en 1413 ainsi qu’à Mayence et Cologne en 1423, il était limité au vendredi et ne concernait que la dévotion à la Passion du Christ. En 1456 le pape Calixte III, anxieux de parer au danger turc et à l’invasion de l’est de l’Europe par l’Islam, prescrit une croisade de prières, demande que les cloches tintent trois fois par jour et qu’à chaque fois l’on récite trois Pater et trois Ave. La victoire de Belgrade (1456) sauve la chrétienté pour un temps, mais les Turcs restent redoutables et menaçants. En 1472, le roi Louis XI prescrit à tout son royaume l’extension de l’Angelus à midi et demande qu’à cette heure là on prie pour la paix. Aussi appelle-t-on l’Angelus de midi : « l’Ave Maria de la paix ». Il fut indulgencié en 1475 par le pape Sixte IV qui, grand pape marial, favorisa tout spécialement le culte liturgique de l’Immaculée Conception. Dès lors, le triple Angelus avec sa triple sonnerie est attesté un peu partout en Occident… et en 1500 le pape Alexandre VI confirma les dispositions prises par Calixte III en 1456 pour demander la victoire sur l’Islam par l’Angelus.
Se récite matin, midi et soir, toute l’année, sauf au Temps Pascal où il est remplacé par le Regina Caeli
Le texte en Latin :
V. Angelus Domini nuntiavit Mariae,
R. Et concepit de Spiritu Sancto.
Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum; benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Iesus. Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae. Amen.
V. Ecce ancilla Domini,
R. Fiat mihi secundum verbum tuum.
Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum; benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Iesus. Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae. Amen.
V. Et Verbum caro factum est.
R. Et habitavit in nobis.
Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum; benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Iesus. Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae. Amen.
V. Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix.
R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.
Oremus : Gratiam tuam, quaesumus, Domine, mentibus nostris infunde; ut, qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui incarnationem cognovimus, per passionem ejus et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. R. Amen.