Une arme de toutes les circonstances
Le Père Maximilien se sert de la Médaille Miraculeuse comme d’une arme de combat pour les âmes et la distribue partout où il peut.
« La Médaille Miraculeuse doit être l’arme, la cartouche, dont se sert le chevalier de l’Immaculée. Fût-il le pire des hommes, si quelqu’un est prêt à porter la médaille miraculeuse, donne-la lui et prie pour lui, et, à l’occasion, essaie par une bonne parole, de faire naître en lui l’amour de la Sainte Vierge, et de l’amener à chercher refuge auprès d’elle dans toutes les difficultés et les tentations, car quiconque se met à prier sincèrement l’Immaculée, se laissera bientôt convaincre d’aller se confesser. Il y a beaucoup de mal sur terre, mais n’oublions pas que l’Immaculée est encore plus puissante : « Elle écrasera la tête du serpent infernal. »
Une telle pratique n’est-elle pas exagérée ?
Comment se fait-il que le fondateur de la M.I. place une telle confiance dans un moyen aussi extérieur ? On peut tout d’abord répondre à cette objection, que justement l’origine de la M.I. est en relation directe avec un grand miracle accompli par la Médaille Miraculeuse, à savoir la conversion du juif Alphonse Ratisbonne.
En effet, l’année de la fondation de la M.I. (1917), on fêtait à Rome le soixante quinzième anniversaire de ce grand miracle. Cela faisait longtemps que le jeune Frère Maximilien se posait cette question :
« Est-il possible que nos ennemis déploient une telle activité et aient le dessus, et que nous, pendant ce temps, nous restions inactifs, sans rien entreprendre ? Ne disposons-nous pas d’armes encore plus puissantes, à savoir la protection du ciel et de la Vierge immaculée ? »
Le port de la Médaille Miraculeuse est un gage de conversion et de retour à Dieu
Il trouva la réponse en ce jour mémorable du 20 janvier, où le supérieur leur exposa, comme sujet de méditation, l’histoire de ce juif obstiné.
C’est lors de cette oraison, nous confirme son ami et cofondateur de la M.I., le Père Pal, que Maximilien eut l’inspiration de fonder une chevalerie à la gloire de l’Immaculée, choisissant la médaille miraculeuse comme signe distinctif et tutélaire pour les futurs chevaliers.
A partir de ce jour, le Frère Maximilien se rendit souvent à l’église Sant’Andrea delle Frati, pour prier devant l’autel où se convertit Alphonse Ratisbonne. Il choisit également cet autel pour y dire sa première messe après son ordination sacerdotale.
D’autre part, le Père Maximilien racontait souvent à ses frères des faits extraordinaires dont il avait été lui-même témoin au sujet de la médaille miraculeuse. Par exemple, lors d’un de ses séjours au Sanatorium de Zakopane, il essaya de convertir un jeune libre-penseur qui était fier de se dire « hérétique ». Tous les arguments étaient inutiles. Mais, par politesse, il accepta la médaille miraculeuse. A la suite de cela, je lui proposai de se confesser. « Je ne suis pas prêt. Il n’en est pas question, » me répondit-il. Mais… au même moment, il tomba à genoux, comme contraint par une force supérieure. Il commença sa confession. Le jeune homme pleurait comme un enfant. L’Immaculée avait triomphé. »