« Les armes de notre Milice ne sont point charnelles » (st Paul, II Cor. X, 4)
Arma militiae nostrae non sunt carnalia : les armes de notre milice ne sont point charnelles. Ces mots de saint Paul ont été choisis par le Père Kolbe lui-même comme devise de la Milice de l’Immaculée.
Ce mot d’ordre, puisé dans la sainte Écriture, inspiré par Dieu Lui-même au grand Apôtre, doit orienter tout notre combat de membre de la Milice et nous entraîner à une espérance invincible.
La lutte que nous avons entrepris de mener en nous engageant dans la M.I. est une lutte surhumaine. Nos ennemis sont si nombreux, si puissants, si organisés, que nous n’arriverons à rien sans des moyens de résistance proportionnés ou supérieurs à ceux de nos adversaires. Saint Thomas, dans son commentaire du texte de saint Paul, souligne que c’est une loi ordinaire que les armes soient adaptées au genre du combat. Or, comme le disait saint Paul aux Éphésiens (VI, 12) : Il ne s’agit pas pour nous de lutter contre des hommes, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Souverains de ce monde ténébreux, contre les esprits mauvais qui sont dans les airs. L’enjeu de cette lutte gigantesque, ce sont des âmes immortelles rachetées par le Sang de Jésus-Christ, mais à qui Dieu, dans ses desseins insondables, accordera le salut par notre propre coopération rédemptrice. Et l’on peut dire que nulle guerre visible n’est comparable, pour la violence des efforts et pour l’importance de l’enjeu, à cette lutte cachée des esprits, où il ne s’agit plus de perdre les corps mais les âmes — non la vie temporelle, mais l’éternelle.
Or, ces armes efficaces, proportionnées à nos adversaires, nous les avons, Dieu nous les a fournies. Nous avons le devoir d’agir concrètement, de «passer à l’action», et le fondateur de la M.I. a fait preuve d’une activité extérieure prodigieuse. Mais nos premières armes sont d’abord une foi surnaturelle solide et la présence de Dieu dans nos âmes par la grâce. Et puis, tous ces moyens divins que sont la prière (la prière en fait plus que les longues conversations ou les raisonnements, écrivait le Père Kolbe en 1940), les oraisons jaculatoires, les sacrements, le jeûne, les sacrifices et mortifications, toutes les souffrances acceptées et offertes.
Enfin, si nous savons mettre à profit nos armes de combat, nous aurons l’assurance de la victoire finale. Penser à la puissance de ces moyens de lutte, en être convaincus, cela doit nous combler d’espérance. Les armes de notre milice ne sont pas charnelles mais, continue saint Paul, assez puissantes au service de Dieu pour renverser des forteresses. Or, nous avons de véritables forteresses devant nous : franc-maconnerie, mondialisme, modernisme, islam, sectes, pornographie, etc. En utilisant correctement nos armes, nous en viendrons à bout.
Que cette année de l’Immaculée soit pour nous l’occasion de renforcer notre fidélité à notre engagement dans la Milice et de prouver concrètement notre amour à notre Mère du Ciel.