Qu’est-ce-que le protestantisme ?

Qu’est-ce-que le protestantisme ?

Table des matières

  1. Les fondateurs
  2. Les églises protestantes ou églises réformées
  3. Enseignements de la Réforme contraires à l’Eglise Catholique

1. Les fondateurs

Le Protestantisme est une hérésie provenant de deux hommes : Luther et Calvin. Cette hérésie commença officiellement le jour où Luther publia ouvertement ses thèses et critiques contre le Catholiscisme.

Martin Luther Protestant1

Né le 10 novembre 1483 à Eisleben (Saint-Empire romain germanique) et mort le 18 février 1546 dans la même ville, Luther est un moine augustin allemand, théologien et professeur d’université.

Il entre le 17 juillet 1505 au couvent des Augustins d’Erfurt, où il essaie aussitôt de rechercher dans l’ascèse catholique (mortifications, jeûnes et veilles) la promesse de son salut tout en restant intimement persuadé qu’il n’y parviendra jamais. Il pensait faussement que le Ciel s’acquiert par la force du poignet et non par grâce divine.

Le 31 octobre 1517, il se permet de reprendre le Pape au sujet des indulgences, des dogmes et de l’inutilité des Conciles, en placardant sur les portes de la chapelle du château de Wittenberg ses 95 thèses ou critiques.

Rome lui ayant plusieurs fois demandé de se rétracter, Luther s’entêta dans ses erreurs et défia l’autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d’autorité religieuse.

Excommunié 4 ans après, en 1521, et mis au ban de la société par la chrétienté, Luther ne dut l’extension de ses hérésies qu’au soutien politique d’âmes faibles dans la foi.

« Sois pécheur, pèche hardiment, mais crois plus hardiment encore. » Théorie de Luther

Jean CalvinProtestant2

De son vrai nom Jehan Cauvin, est né à Noyon en Picardie le 10 juillet 1509 et est mort à Genève, le 27 mai 1564. C’est un homme de lettres français, juriste puis théologien protestant, polémiste et chef religieux. Fils du procureur de la cathédrale de Noyon il est élevé dans la religion catholique et est d’abord destiné à l’Église. A 14 ans, il est envoyé au collège de la Marche à Paris, puis il passe au collège de Montaigu, où il est mis en garde contre les idées humanistes et luthériennes. À l’arrivée des idées nouvelles à Paris, Calvin est à ce moment-là un humaniste destiné à la théologie.

Il quitte toutefois cette carrière pour le droit en 1525. Il se rend ensuite à Bourges étudier sous la direction d’Alciat. Il a pour maître de grec Melchior Wolmar qui l’initie aux idées luthériennes puis il retourne à Orléans, où il est licencié en droit en 1532.

A partir de 1531, il se tourne vers la Réforme et bientôt participe activement à cette dernière.  L’une de ses innovations majeures a trait aux sacrements.

Expulsé de France puis de Genève où il avait été d’abord accueilli, il épouse à Strasbourg la veuve d’un ami, Idelette Stordeur. En septembre 1541, Calvin revient à Genève car l’État genevois avait des difficultés à se réorganiser en matière religieuse. Il participa donc à la mise en place de la république calviniste de Genève, châtiant sans pitié tous ceux qui ne partageaient pas ses opinions religieuses.

« Qui est justifié et qui reçoit une fois le Saint-Esprit, est justifié et reçoit le Saint-Esprit pour toujours. » Théorie de Calvin


2. Les églises protestantes ou églises réformées

Le protestantisme comprend trois églises principales : l’église luthérienne, l’église calviniste et l’église anglicane. Chaque église se subdivise à son tour on un certain nombre de sectes. On peut classer les protestants en deux groupes : les protestants conservateurs et les protestants libéraux.

  1. Les protestants conservateurs ou orthodoxes sont ceux qui se rapprochent le plus de l’orthodoxie catholique : ils gardent la plupart des dogmes révélés, mais ils rejettent la constitution de l’Églis.
  2. Les protestants libéraux ne diffèrent guère des rationalistes. Disciples de KANT, qui proclame l’autonomie de la raison, ils répudient tout élément surnaturel et tout dogme révélé. Cependant, certains, à la suite de SCHLEIERMACHER (mort en 1834) et de RITSCHL (mort en 1889), se sont efforcés de combler les lacunes de la raison par une sorte de sens religieux et de disposition morale qui nous permettent d’atteindre l’Infini et de reconnaître ce qui est inspiré dans l’Écriture Sainte.
GENALOGIE PROTESTANTE
Multiplicité des sectes protestantes, fruit du libre-examen

3. Enseignements de la Réforme contraires à l’Eglise Catholique

TROIS REFUS : Protestant3

  • Un homme : Le Pape

Le protestant ne reconnait pas le Pape en tant que successeur de Pierre et chef de l’Église instituée par Jésus-Christ. Aucun devoir d’obéissance ne lui est demandé et aucun conseil ni appui sur les enseignements de l’Église, ne lui est nécessaire.

  • Une chose : La Messe

Le protestant n’enseigne pas et ne croit pas en la Présence Réelle dans la Sainte Eucharistie. Le Saint Sacrifice de la Messe n’est que le mémorial de la Cène où les espèces du pain et du vin ne sont que des symboles. Il refuse la réalité du sacrifice de la Messe car il a déjà eu lieu une fois pour toute au Calvaire.

  • Une femme : La Vierge Marie

Le protestant ne donne pas à la très glorieuse Vierge Marie le culte d’hyperdulie qui lui est dû et il en est de même pour les saints. Aussi, tous les dogmes au sujet de la Sainte Vierge ne le concernent pas (Immaculée Conception, Assomption…) Par conséquent, il ne la prie pas et ne se sert pas de son intermédiaire pour arriver à Dieu.

TROIS FAUX PRINCIPES :

  • Sola Scriptura :
Protestant4 1
Résumé de la croyance protestante : « Je n’ai qu’un livre à lire, la Bible ; Je n’ai qu’une chose à faire, croire ; je n’ai qu’une chose à attendre, l’illumination intérieure…et je serai sauvé. »
  1. L’Écriture Sainte (Ancien et Nouveau Testaments) est l’unique source de la Révélation.
  2. Elle seule à autorité en matière de Foi.
  3. Dogmes, Papes, conciles, synodes protestants ou romains… rien ne peut égaler l’autorité incontestable et exclusive de la Bible.
  • Sola fide :
    1. Seule la Foi en Dieu peut sauver l’homme.
    2. La Foi n’est pas un acte de l’intelligence ni une adhésion pleine et entière aux vérités révélées mais un sentiment intérieur de profonde confiance et de bien être spirituel.
    3. Les bonnes œuvres ne servent à rien car Dieu a déjà, par le Christ, remis tous les péchés.
    4. À cause de lui, nous sommes justifiés du moment que nous croyons en sa miséricorde.
  • Illumination intérieure:
    1. L’homme est le seul maître de sa conscience.
    2. C’est lui qui définit ce qui est bien et ce qui est mal.
    3. Dieu est le principe du bien et du mal.
    4. Le protestant n’admet aucun intermédiaire entre lui et Dieu.
    5. L’homme prend directement contact avec Dieu par la Bible.
    6. C’est par une illumination intérieure de Dieu lui-même qu’il connait la volonté de Dieu sur lui.

 

 

 

 

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